Tunis (dpa) – Le Niger a lancé sa stratégie de développement de la riziculture (SNDR) visant à produire 1,4 million de tonnes de riz non traité (paddy) en 2030 contre environ 128 000 tonnes l’année passée. L’objectif est de contribuer, à moyen terme, à une augmentation durable de la production du riz pour satisfaire les besoins locaux et envisager, à long terme, de l’exporter sur les marchés sous régional et international, a annoncé le ministère de l’Agriculture.
La nouvelle stratégie qui couvrira totalement les besoins de consommation de riz blanc en 2025, coutera environ 648 millions de dollars sur dix ans et permettra de créer 420 000 emplois et plus de 2 000 entreprises de transformation. La stratégie passera par l’accroissement des superficies exploitées, une meilleure gestion des ressources en eau, l’utilisation des semences améliorées, des fertilisants et produits phytosanitaires, a expliqué le ministre de l’Agriculture, Alambedji Abba Issa, à la cérémonie de lancement.
À cela s’ajoutent la mécanisation de la riziculture, l’utilisation d’équipements de traitements post-récolte adéquats, la promotion de l’accès des acteurs aux crédits, le renforcement de leurs capacités et la diffusion des technologies innovantes de production du riz. Concernant le financement de la stratégie, le gouvernement comptera sur le budget de l’Etat mais fera appel aussi au partenariat public privé, aux fonds communs, aux conventions et accords de financement des projets et programmes, a expliqué le ministre.
Le Représentant résident de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), Obata Eihiko, a formulé le vœu de voir des partenaires techniques et financiers se mobiliser pour la réalisation de la stratégie. Trois jours avant le lancement, le Japon a accordé au Niger un don d’environ 3 millions de dollars pour un approvisionnement en riz. De 2012 à 2020, il a offert à ce pays une aide alimentaire qui s’élève à 32 millions de dollars.