Antonio Souare , figure marquante du paysage public mondial de Guinée , aura toujours le sport à ses côtés . Passionné depuis son plus jeune âge, il s’est d’abord essayé à beaucoup de choses avant de se lancer bien sûr dans le football, au pic de sa légende. Le rêve d’un patriote.
La Rochefoucauld disait : « Les passions sont les seuls orateurs qui persuadent toujours. Elles sont comme un art de la nature dont les règles sont infaillibles ; et l’homme le plus simple qui a de la passion persuade mieux que le plus éloquent qui n’en a point ». Justement cela se vérifie avec cet homme dont la grandeur d’âme se passe de tout commentaire. Le football est réellement sa passion, il ne connait rien d’autre que ça. « Il semble que la nature ait caché dans le fond de notre esprit des talents et une habileté que nous ne connaissons pas ; les passions seules ont le droit de les mettre au jour et de nous donner quelquefois des vues plus certaines et plus achevées que l’art ne saurait faire » (La Rochefoucauld).
Le football guinéen jadis référence continental avec le premier triplé continental et le ballon d’or africain de Chérif Souleymane, a perdu ses lettres de noblesse au fil des années. Plus qu’un art, il est devenu scientifique et des grandes institutions à travers le monde ont prouvé que le football doit être étudié dans des centres de formation avant d’être appliqué sur le rectangle vert. Ce manque de centre de formation a négativement impacté la qualité du football guinéen, qui ne se pratiquait que dans la rue. Les quelques footballeurs qui avaient des talents à revendre étaient obligés de se soumettre à la rigueur des centres de formation des clubs désireux de les employer. Les centres de formation apparaissaient alors comme une nécessité absolue pour la relance du football guinéen.
De mémoire d’homme, personne avant Antonio Souaré n’avait eu la présence d’esprit de se lancer dans la construction d’une académie de football. Il a été le premier à investir dans ce domaine pour offrir à la jeunesse guinéenne, une raison d’espérer et de croire à la mise en exergue de leurs talents cachés. C’est la raison pour laquelle il a créé le Centre AFAS de Yorokoguiya avec toutes les commodités possibles pour le développement du sport et le perfectionnement des footballeurs. Le HOROYA AC est l’un des clubs les plus prestigieux de la Guinée. Son passé est glorieux dans le palmarès des clubs en Guinée. Depuis que sa gestion est revenue à Antonio Souaré, il n’a cessé de voler de succès en succès. Pour ternir l’image de ce club, ses détracteurs racontaient que son président corrompait les arbitres pour lui donner le titre de champion. Il y a belle lurette qu’i n’est plus à la Féguifoot mais, son club est toujours champion de Guinée car, il a la qualité, les hommes et une bonne administration.
La performance et la régularité du HOROYA sur l’arène continental ont valu au pays, l’octroi de quatre places qualificatives dans les compétitions africaines notamment la ligue des champions et la coupe de la CAF. Cela est à mettre à l’actif d’Antonio Souaré qu’on l’aime ou pas. Aujourd’hui il faut reconnaitre la valeur et le mérite de cet homme qui ne ménage pas ses efforts pour la promotion du football guinéen. Combien de jeunes sportifs et artistes ont bénéficié de sa largeur, il est impossible de le quantifier. Malgré les coups bas, les adversités sauvages dont il est victime, il demeure imperturbable à cause de cette passion qui l’anime, or toute passion est regardée comme une emprise de la divinité sur l’homme, elle est transcendantale.
Le HOROYA vient d’accéder à l’échelon supérieur de la ligue des champions, cela mérite d’être salué et soutenu par tous les guinéens. Seul parmi les quatre clubs à atteindre ce niveau de la compétition, grâce à son encadrement technique et administratif mais, surtout de la haute bienveillance de ce grand mécène Antonio Souaré. Le sérieux dans le travail est la clé de la réussite en toute entreprise. L’AFAS est aujourd’hui une référence dans la sous-région de par la qualité de ses infrastructures mais aussi l’exigence de la formation des athlètes qui jouissent de tout le confort nécessaire.
C’est évident dans les années à venir, le football guinéen n’aura rien à envier des autres pays de la sous-région même à l’internationale. Si d’autres guinéens ont aujourd’hui pensé à construire des centres de formations, ce qui est une bonne chose pour le pays, force est de reconnaitre que c’est Antonio Souaré qui en a été le pionnier. Sa vision et sa passion du football font de lui le véritable rempart du sport guinéen. Avec humilité il sert son pays nonobstant toutes sortes de cabales et d’intrigues qui jalonnent son parcours, cela est souvent l’attribut des grands hommes. La passion c’est l’effort qu’un homme qui a mis son bonheur dans telle chose est capable de faire tout pour y parvenir. Le véritable secret de la vie est de s’intéresser à une chose profondément et à mille autres suffisamment.
Quand la providence vous fait don d’un homme de la trempe d’Antonio Souaré, il faut l’aduler, le protéger et le soutenir. Celui qui est capable d’accomplir de grandes choses, ne mérite pas d’être combattu si ce n’est la méchanceté, la médiocrité et la haine de certains opportunistes. A bien observer les détracteurs de cet homme, on découvre qu’ils ne sont rien d’autres que des petites personnes sans dignité ni personnalité. Le rêve d’Antonio Souaré est devenu une réalité. Son ambition était de sortir le football guinéen de la routine qui l’a souvent caractérisé. Aujourd’hui force est de reconnaitre, qu’avec la prolifération des académies et des centres de formations sportives dans le pays, que le football guinéen est en train de faire son petit bonhomme.
Antonio Souaré est un guinéen dont le patriotisme ne souffre d’aucune ambiguïté. Ensemble il faut le soutenir pour qu’il puisse apporter encore plus pour la jeunesse guinéenne. Dans son rêve de doter la Guinée de toutes les commodités sportives possibles, l’homme Antonio Souaré a non seulement la volonté mais aussi les moyens de le réaliser. Quand un homme est confiant de sa vision, de ses capacités et de son idéal, il a le dos large et ne fait pas cas des détracteurs qui finissent par se résoudre de leur impuissance.
Pour tous les guinéens, il est important de savoir que : « Les criquets condamnés à être grillés dans la même poêle, n’ont pas intérêt à se donner des coups de pattes. »
MAM CAMPBELL JOURNALISTE INDÉPENDANT ET ACTIVISTE CONSULTANT EN COMMUNICATION