Jouons un peu à cet exercice de physique-politique pour mieux poinçonner l’écosystème politique sous le poids dominant d’une certaine ignominie.
Comme l’annonce Lavoisier, au cours d’une réaction chimique: “Rien ne se perd rien ne se crée mais tout se transforme”, en politique également, la formule qui sied de mieux c’est cette exactitude expérimentale de la loi de la physique qui indique clairement que ce n’est pas la masse ou le volume d’un corps qui détermine son poids.
Malheureusement, depuis un certain temps l’on assiste à un débat de bas niveau, propre à une presse de caniveau qui joue le “tout connaisseur” ou le “ tout spécialiste” comme si, avec le départ de la CORED du QUATUOR le monde allait s’éffondrer ou que la classe politique allait disparaitre.
Non, c’est mal assimiler ses cours de physique sur la notion de masse ou volume et du poids d’un corps.
Avec le départ de la CORED du quatuor c’est plutôt amaigrir que dépérir. En terme simple, c’est 1 kilo de coton contre 1 kilo de fer. C’est pour dire avec la présence ou non de la CORED dans cette grande force politique de la Guinée qui sert d’ailleurs d’instrument de mesure pour le reste, cela n’affecte à rien son poids sur l’échiquier politique national.
Au contraire, c’est plutôt la CORED qui s’isole et qui perd de son influence parce que profitant de l’ombre des Grands pour se faire une place non des moindres et surtout avec l’absence de ces derniers. C’est un colosse au pied d’argile.
Mamadou Sylla s’est construit avec le silence ou le vide laissé par Cellou et Sidya loin d’un quelconque mérite ou influence. Lui qui n’a été visible et audible qu’avec l’absence de Cellou surtout saura désormais s’il vaut tout le poids qu’il pense avoir. Il comprendra maintenant qu’il n’est que l’ombre de lui-même et un fantôme.
Il aurait plus à gagner en cachant derrière le nombre que d’emprunter un chemin plus risqué, très fragile et assez désaventageux qui est celui de la solitude.
Bon, il ne sert à rien de creuser les méninges pour quelqu’un qui court plus derrière le profit que sa noblesse.
J’oubliais même que c’est plutôt un homme d’affaires, plus porté vers la prospérité personnelle que le bonheur en commun.
C’est à l’ANAD en premier, et l’UFDG surtout de pouvoir vivre sans les autres et de ne compter que sa force. Cellou a été toujours un parapluie pour les traitres et abandonné au gré du conditionnement. Pourquoi être toujours la victime des autres?
Comme disait l’autre, le lion ne marche pas en troupe mais cela ne donne nullement le droit aux troupeaux d’agneaux d’agresser son territoire, peu importe le nombre!
La CORED a quitté et maintenant?
Par Habib Marouane Camara, éditorialiste.