Les ministres des mines et des hydrocarbures des États membres de la CEDEAO adoptent des textes communautaires visant à harmoniser et renforcer le secteur de la géo-extraction dans la région
La réunion conjointe des ministres de la CEDEAO en charge des mines et des hydrocarbures s’est tenue le 25 novembre 2022 à Dakar, au Sénégal. La réunion ministérielle a été précédée d’une réunion conjointe des experts nationaux des mines et hydrocarbures tenue les 23 au et novembre 2022.
Dans son allocution, M. Sédiko Douka, Commissaire aux infrastructures, à l’énergie et à la digitalisation de la CEDEAO, a souligné que le secteur de la géo-extraction a créé des opportunités d’emploi et contribué pleinement à la production économique globale de la région. À cette fin, il a souligné les efforts considérables que les gouvernements respectifs continuent de déployer pour renforcer la contribution des secteurs de l’exploitation minière et des hydrocarbures au développement socio-économique de nos pays et de la région en général.
Dr Aissatou Sophie Halima, Ministre du pétrole et de l’énergie de la République du Sénégal, a souhaité la bienvenue aux ministres sur la terre de la Teranga. Elle a souligné que la voix de l’Afrique sur l’utilisation du gaz naturel est en train de se faire entendre, en particulier lors de la 27ème Conférence des Parties sur les changements climatiques (COP27) organisée en Egypte. Elle a également lancé un appel à la CEDEAO pour qu’elle apporte plus de soutien aux jeunes et aux femmes qui souffrent davantage de l’insécurité énergétique dans notre région.
Dans l’allocution d’ouverture de S. E. Monsieur Amadou Ba, Premier Ministre de la République du Sénégal lue par M. Oumar Sarr, ministre des Mines et de la géologie, il a souhaité la bienvenue aux ministres et salué leurs efforts quotidiens en faveur d’un secteur géo-extractif harmonieux en Afrique de l’Ouest. Il a également souligné les énormes potentiels du secteur géo-extractif dans la région, qui, selon lui, sont considérés comme des moteurs de croissance pour l’Afrique de l’Ouest. Le Premier ministre a exprimé sa gratitude aux partenaires techniques et financiers, ainsi qu’aux acteurs du secteur privé, pour leur contribution et leur soutien actif à ces secteurs à forte intensité de capital.
La réunion ministérielle conjointe a permis d’examiner le rapport de la réunion conjointe des experts et d’adopter le projet de Code pétrolier régional de la CEDEAO; le projet de Règlement-type de la CEDEAO sur l’exploitation minière artisanale et l’exploitation minière à petite échelle et sa stratégie de mise en œuvre; le projet de Charte de la CEDEAO sur l’intégration de la dimension du genre dans le secteur des géo-extractions, et le Projet de rapport d’étude régional sur la stratégie de développement des matières premières et des intrants minéraux stratégiques de la CEDEAO et les a recommandés pour adoption finale par les organes décisionnels de l’institution.
En ce qui concerne l’état d’application de la directive C/DIR.1/9/2020 de la CEDEAO sur les spécifications harmonisées des carburants automobiles (essence et diesel) dans notre espace communautaires, les ministres ont décidé de prendre les mesures nécessaires, le plus rapidement possible, en vue d’incorporer la directive dans leur législation nationale, compte tenu notamment des avantages de sa mise en œuvre, la promotion d’un marché intégré des hydrocarbures, l’augmentation des échanges intrarégionaux de produits pétroliers, la réduction de la pollution atmosphérique et la protection de la santé publique.
Ils ont également décidé de s’engager dans l’identification de solutions appropriées pour remédier aux difficultés actuelles rencontrées dans la mise en œuvre de la directive, en collaboration avec la Commission de la CEDEAO.
Par ailleurs, les ministres ont approuvé la fusion du Projet de gazoduc de l’Afrique de l’Ouest (PGAO) et du projet de gazoduc Nigéria-Maroc (NMGP) en un « projet unique » ainsi que la nouvelle route proposée, Considérant que la fusion permettra de fédérer les efforts en vue d’un développement plus diligent de ces infrastructures ; ils ont recommandé que la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement adopte un acte communautaire sur cette nouvelle évolution.
Ont pris part à la réunion les ministres chargés des mines et des hydrocarbures des États membres de la CEDEAO. Les ministres étaient accompagnés de leurs experts nationaux respectifs. Étaient également présents des fonctionnaires du Centre africain de gestion et d’investissement des ressources naturelles (ANRMIC) de la Banque africaine de développement (BAD)