Tunis (dpa) – Une trentaine de hauts cadres impliqués dans l’action de l’État en mer, issus de cinq pays de l’Afrique de l’Ouest et du centre (Côte d’Ivoire, Congo, Gabon, Sénégal et Togo), ont été outillés durant dix mois en « Droit et sécurité des activités maritimes et océaniques » (DSAMO). Cette formation, sanctionnée par l’obtention d’un master en DSAMO, a été initiée par l’Académie régionale des sciences et techniques de la mer (ARSTM), basée en Côte d’Ivoire, et ce, en partenariat avec l’Université de Nantes (France). Cette activité s’est déroulée au siège de l’Institut de sécurité maritime interrégional (ISMI), en Côte d’Ivoire.
Les diplômés sont notamment des fonctionnaires d’État exerçant des emplois « de conception » (marine nationale, douanes, gendarmerie, administrations maritimes, administrations des pêches, de l’environnement marin, des hydrocarbures, …), ainsi que des personnels judiciaires et juristes impliqués dans le domaine maritime, a indiqué l’ARSTM. Le diplôme délivré vise à amener les apprenants à maîtriser les principes du droit maritime et les réglementations internes, internationales et communautaires en matière d’activités maritimes telles que le transport maritime des personnes et des marchandises, la pêche, le remorquage, le pilotage, l’assistance et l’exploitation pétrolière en mer, a-t-on expliqué.
Renforcer les capacités en matière d’action de l’État en mer
L’ARSTM est une institution régionale de formation maritime et industrielle des 15 pays francophones de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Elle compte en son sein quatre entités, dont l’ISMI qui a vocation à permettre aux 19 États du golfe de Guinée de renforcer leurs capacités en matière d’action de l’État en mer. Créé en 2015, l’ISMI forme les cadres civils et militaires des administrations et entités privées ayant des compétences dans les domaines de la sécurité, de la sûreté maritimes et de la protection du milieu marin.
Les formations portent sur des problématiques majeures de sécurité maritime à destination des professionnels. Il s’agit de la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN), du sauvetage en mer, de la protection de l’environnement marin, de lutte contre les trafics illicites, de lutte contre la piraterie et le brigandage, du renseignement maritime, et de la lutte contre la criminalité portuaire.