Les secours du Cap-Vert ont recueilli, samedi, 88 migrants originaires du Sénégal, de Gambie, de Guinée-Bissau et de la Sierra Leone. Les exilés se trouvaient sur une pirogue en panne d’essence dans l’océan Atlantique. Deux des passagers ont été retrouvés morts.
Une pirogue à la dérive a été secourue, samedi 14 janvier, dans les eaux du Cap-Vert. Elle transportait quatre-vingt-dix migrants, dont deux hommes retrouvés sans vie.
Parmi les 88 survivants figurent des personnes originaires du Sénégal, de Gambie, de Guinée-Bissau et de la Sierra Leone, d’après l’agence de presse nationale Inforpress.
Leur embarcation, tombée en panne d’essence, dérivait lorsque les secours cap-verdiens sont intervenus samedi soir dans la partie nord de l’île de Boa Vista. D’après la police, ils ont été alerté par un gardien de phare.
La police locale, citée par Inforpress, n’a pas précisé quand ces personnes avaient quitté les côtes ouest-africaines, ni quelle était leur destination. Mais selon le journal Expresso das Ilhas, ils étaient partis de Gambie il y a 25 jours.
Parmi les 88 survivants de ce long périple, on compte trois femmes et deux adolescents de 14 et 16 ans. Six des occupants de l’embarcation ont été hospitalisés pour déshydratation. La plupart des autres ont été installés temporairement dans un bâtiment de l’île avant leur transfert vers un autre hébergement où leurs identité et nationalité seront vérifiées, a indiqué Evandro Sousa, un commandant de police locale, cité par l’agence.
Un nombre record de migrants recueillis
Le Cap-Vert a déjà recueilli des migrants en détresse par le passé, mais rarement un nombre aussi conséquent.
Située dans l’océan Atlantique, les côtes cap-verdiennes ne sont qu’à quelques centaines de kilomètres du littoral ouest-africain. L’archipel se trouve à l’ouest de la route maritime empruntée par les candidats à l’exil entre l’Afrique et les Canaries, porte d’entrée de l’Union européenne.
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Cette route des Canaries est très empruntée par les candidats à l’exil venus d’Afrique. Depuis début 2022, plus de 11 600 personnes ont rejoint l’archipel par bateau, selon des chiffres du ministère espagnol de l’Intérieur communiqués en novembre.
Sur cette route, les migrants voyagent dans des conditions dangereuses, à bord de modestes bateaux ou pirogues à moteur fournis par des passeurs. Des milliers d’exilés ont perdu la vie en tentant de rejoindre l’archipel espagnol. L’immensité de cet espace maritime où les bateaux naviguent pendant des jours et, parfois, disparaissent, complique aussi la collecte et l’identification des corps après les naufrages.