Tunis (dpa) – Le Fonds mondial et des partenaires du secteur privé ont lancé une initiative d’un financement de 50 millions de dollars visant à accélérer la transformation numérique de la santé dans les pays d’Afrique subsaharienne. Cette initiative, baptisée Digital Health Impact Accelerator (DHIA), a été lancée lors du Sommet Africa HealthTech à Kigali, au Rwanda, en marge de la 2e Conférence internationale sur la santé publique en Afrique. Le fonds DHIA aidera les pays à mettre à l’échelle des solutions grâce à un accès plus large à l’Internet, à des systèmes d’information renforcés pour le partage des données, à une utilisation étendue des technologies mobiles et à des outils numériques centrés sur le patient entre autres.
Le Fonds mondial a indiqué qu’il allait continuer à réunir des partenaires du secteur privé pour aider à renforcer les capacités locales en matière d’innovations fondées sur les données et les technologies qui renforcent les systèmes de santé africains. La santé numérique, estime-t-on, n’apporte pas que le meilleur. Une recherche publiée en novembre dernier par le Global Health Centre (GHC) de Genève a mis en garde contre les risques de la Santé numérique. La recherche est intitulée « Digital Health and Human Rights of Young Adults in Ghana, Kenya, and Vietnam ».
Parmi les risque, le Centre a mis en avant, entre autres, la désinformation, la censure des informations sur la santé, les menaces, l’humiliation publique et le harcèlement sexuel. Ces préjudices ont été particulièrement signalés par les jeunes femmes, les personnes LGBTQ+ et les travailleurs du sexe. Réagissant au fonds DHIA, à la lumière de la recherche du GHC, l’organisation STOPAIDS a invité le Fonds mondial à prévoir des garanties « pour protéger les droits de l’homme, y compris les risques pour la vie privée et la protection des données ».