Par Yao Noël
« …. Nous sommes réveillés, nous n’allons plus dormir….désormais il ya un nouvel africain dans le monde « ….
Voilà le cri de cœur ( ou de ralliement -mobilisation) lancé par Osagyefo Dr Kwame Nkrumah, nationaliste et premier Président du Ghana dans la nuit du 6 mars 1957 lors de l’indépendance de son pays, jusque-là la Gold Coast ( Côte de l’Or).
Aujourd’hui, soixante-six ( 66 ) ans se sont écoulés et toujours aussi nombreux et pressants demeurent les défis. Ils ont noms : paix, sécurité, développement ,progrès, bien être des populations, etc.
Le rêve d’une Afrique libre, unie, souveraine, pacifique, stable reste au premier plan des préoccupations essentielles et fondamentales.
Il faut donc agir, vite, juste, vrai et ensemble.
Dans cette quête, il ne faut pas se tromper de combat et il faudrait surtout éviter de ressasser les vieux clichés de la lutte anticoloniale et aborder les vraies et urgentes questions de sécurité, de paix et de développement, dans l’amitié et la solidarité avec tous les autres peuples et nations du monde , sur la base du respect mutuel et d’un esprit de partenariat « win-win » ( gagnant gagnant).
Qu’il s’agisse, à l’heure actuelle, du Burkina Faso fortement ébranlé et gravement menacé, du Mali, du Niger et, dans une certaine mesure de pays côtiers comme le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, la réalité de l’hydre terroriste est cruelle. Il faut engager ici et maintenant la lutte contre les Djihadistes, ces hommes enturbanés, sans foi ni loi.
C’est à ce niveau que nos panafricanistes et souverainistes sont le plus attendus pour qu’ensemble nous engagions la lutte fermement, sérieusement et de façon endogène, en comptant d’abord et avant tout sur nos propres forces et non celles des français, allemands et autres européens, occidentaux.
Ainsi , si la paix et la sécurité sont obtenues grâce à nos efforts internes ( africains) ,nous pourrions procéder, en parfaite amitié, fraternité ( humaine) et solidarité avec tous les pays ,peuples et nations du monde entier, procéder à la nécessaire et urgente révision de nos rapports et axes de coopération. Ceux-ci devront être décomplexés et débarrassés de tous les relents et accents colonialistes et dominateurs des puissances étrangères.
Mais ce n’est guère dans la défiance, l’arrogance, les invectives récurrentes, rengaines démagogiques et vaines que les rapports nouveaux et égalitaires entre l’Afrique et l’occident seront revus, rééquilibrés et corrigés.
A présent, le temps presse et nous devons sortir tous et vite des enfantillages et envolées populistes et stériles. Engageons- nous résolument maintenant dans une relation mutuellement bénéfique et surtout respectueuse de nos droits, intérets, traditions et cultures propres .