Quelque 966 000 demandes d’asile ont été enregistrées en 2022 dans les pays de l’Union européenne, la Suisse et la Norvège, selon des données publiées mercredi par l’Agence de l’UE pour l’asile, qui pointe une hausse de plus de 50% par rapport à 2021. Cette augmentation est due « en partie à la levée des restrictions liées à la pandémie de Covid-19 », mais aussi aux situations de conflit et d’insécurité alimentaire dans le monde.
En 2022, quelque 966 000 demandes d’asile ont été enregistrées dans les pays de l’Union européenne, la Suisse et la Norvège, selon des données publiées mercredi 22 février par l’Agence de l’Union européenne pour l’asile (AUEA). Soit une hausse de plus de 50% par rapport à 2021, indiquent ces données provisoires. Elles représentent aussi un record depuis 2016, au moment de la crise des réfugiés.
Ces demandes sont principalement déposées par des Syriens (132 000 demandes) et des Afghans (129 000). Suivent les Turcs (55 000), les Vénézuéliens (51 000) et les Colombiens (43 000), qui n’ont pas besoin de visa pour entrer dans l’espace européen. Ces derniers ont déposé trois fois plus de demandes qu’en 2021. Viennent ensuite les Pakistanais (37 000), les Bangladais (34 000) et les Géorgiens (29 000).
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Quant aux demandes d’asile présentées par des mineurs non accompagnés, elles se sont élevées à 43 000 en 2022, soit le plus grand nombre depuis 2015.
Cette augmentation est due « en partie à la levée des restrictions liées à la pandémie de Covid-19 », mais aussi aux situations de conflit et d’insécurité alimentaire dans le monde, note l’agence.
« Les systèmes d’accueil nationaux sous une pression considérable »
Ces demandeurs d’asile s’ajoutent d’ailleurs aux 4 millions d’Ukrainiens qui ont fui la guerre et bénéficient dans l’UE d’un statut particulier de protection temporaire, précise l’AUEA, soulignant que la combinaison des deux a mis « les systèmes d’accueil nationaux sous une pression considérable ». 28 000 Ukrainiens et 17 000 Russes ont tout de même déposé une demande d’asile.
L’agence apporte également des précisions concernant les statistiques de réponses positives, tous États confondus. Quelque 40% des décisions rendues en première instance en 2022 ont accordé au requérant un statut de réfugié ou de protection subsidiaire, soit le « taux de reconnaissance » le plus élevé depuis cinq ans.
Ce taux est particulièrement haut pour les Syriens (94%), les Bélarusses (88%), les Ukrainiens (86%), les Érythréens et les Yéménites (84% chacun), les Maliens (70%).
En revanche, il est très bas pour les ressortissants d’Inde, de Moldavie, de Macédoine du Nord et du Vietnam (1%), de Tunisie et de Bosnie-Herzégovine (2%), du Venezuela, de Serbie et du Népal (3%).
En 2015-2016, lors de l’afflux de réfugiés en Europe provoqué notamment par l’enlisement du conflit en Syrie, le nombre de demandeurs d’asile avait atteint 1,3 million (en 2015) et 1,2 million (en 2016).
Avec infomigrants