Dr Bernard Goumou comme d’autres acteurs de la transition qui se complaisaient dans la politique de l’autruche, semblent mesurer, peut-être, trop tard, le péril qui se dresse devant la transition. Alors qu’ils s’étaient montrés indifférents à tous les appels à la raison et au dialogue, regardaient de haut les leaders représentatifs de la vie politique. Et les voilà, qui font des appels de pied aux « marginaux » d’hier, laissés pour compte d’une transition inique menée à sens unique, de manière incertaine.
C’est comme s’il fallait attendre qu’il y ait péril en la demeure pour enfin afficher de l’humilité et aller vers les autres, bannis jusque-là du processus. C’est seulement maintenant que les forces vives sont sorties de leur torpeur et de la valse hésitation que l’on semble se rendre compte qu’on faisait du surplace, qu’on n’était pas du bon côté de l’histoire. Un réveil aussi tardif qu’intéressé parce que loin de la recherche sincère d’une solution viable à la portée de tous. On est encore engagé à gagner du temps et à déplacer les problèmes à coups de communiqués équivoques et de dérobades, à répétition. Une politique de fuite en avant qui a montré ses limites dont le seul mérite est d’avoir durci le ton et radicalisé les positions.
Le Premier ministre, les facilitatrices ont voulu forcer la situation en tenant un dialogue accommodant qui a éludé les questions qui fâchent, snobé les acteurs un peu trop regardants sur la conduite de la transition. Pour quels résultats ? L’exacerbation des tensions à l’intérieur, une nouvelle crise de confiance avec des partenaires, jusqu’ici patients, voire complaisants avec la junte au pouvoir. Il n’y a pas de raisons d’insister sur l’échec en s’appuyant sur un Premier ministre qui n’a pas la confiance des forces vives , en s’accrochant à des facilitatrices, à priori de bonne foi, mais qui ont déçu les espoirs placés en elles et ont braqué aussi contre elles, les grands partis et leurs leaders, unis comme jamais auparavant ces dernières années.
Malgré les désaveux qu’il continue de subir, Dr Bernard Goumou revient sans cesse à la charge en espérant se faire accepter par des interlocuteurs que son discours ni ses méthodes n’arrivent à convaincre.
Quant aux facilitatrices, malgré tous les revers subis, elles persistent à croire que la solution miracle viendra d’elles. Et pourtant, il ne faudrait pas être dans les secrets des dieux pour comprendre que le dialogue, tel qu’il a été engagé depuis le début était voué à l’échec parce que le cadre n’est pas approprié et les interlocuteurs mal choisis.
Et, si le dialogue en fin de compte, était une question de méthode, d’hommes et de femmes intègres et acceptés de tous… ?
Le Colonel doit reprendre la main pendant qu’il est encore temps.
La Rédaction lerevelateur224.com