Après avoir reçu du fameux FNDC la liste des membres des autorités guinéennes à interdire de voyager, Umaru Sissoko Embalo, le très manipulé chef de la junte CEDEAO, se serait empressé de publier sa liste. Si cette information se confirme, c’est à se demander finalement qu’est-ce que le Président de la Guinée Bissau, territoire pas plus grand que la commune guinéenne de Ratoma, a contre son voisin immédiat, la Guinée ? A moins qu’il ne soit fortement impliqué dans les guerres de tranchées de la politique guinéenne !
Quoi qu’il en soit, de la Guinée au Burkina en passant par le Mali, ça voyage et ça voyagera toujours. Et ça n’est pas l’interdiction d’un chef de quartier français qui changera quelque chose !
Mais comme Embalo est emballé et a la mémoire courte, s’il en a une d’ailleurs, voici la réponse des autorités de la Guinée face aux premières sanctions de cette CEDEAO, à travers son porte-parole, le colonel Amara Camara, ministre secretaire général de la présidence guinéenne : «Sur le gel des avoirs et l’interdiction de voyage des membres du CNRD, le Colonel Mamadi Doumbouya a répondu que nous CNRD, nous sommes des soldats et que la mission pour nous se passe en Guinée, donc pas besoin de voyager et qu’il n’y rien à geler sur nos comptes.»
Bien et de toutes les façons, cette interdiction bidon de voyager n’empêchera ni les autorités guinéennes, ni celles malienne et burkinabè de se déplacer.
Même le principe de réciprocité devrait être utilisé pour au moins quatre (4) pays de la CEDEAO : Guinée Bissau, Côte d’Ivoire, Sénégal et Niger.
Par Abdoulaye Sankara