Bruxelles, 06 mars 2023 (SPS) L’ambassadeur chargé de l’Europe et de l’Union européenne (UE), Oubi Bouchraya Bachir, a souligné que la proclamation de la République sahraouie, le 27 février 1976, a constitué « l’étape la plus importante pour faire avorter le plan de partition coloniale espagnole » et consacré « l’existence nationale sahraouie indépendante, comme un fait incontournable ».
S’exprimant lors d’une cérémonie organisée à Bruxelles à l’occasion du 47e anniversaire de la proclamation de la République sahraouie, M. Oubi Bouchraya a déclaré que « par l’édification de l’Etat du peuple sahraoui qui rejette les demi-solutions, comme objectif politique et institutionnel, la route a été coupée au complot du colonisateur espagnol et de l’occupant marocain, qui cherchait à confisquer le droit du peuple sahraoui à la liberté et à l’indépendance », appelant à plus d’efforts pour « consolider les acquis nationaux ».
Le diplomate sahraoui a réaffirmé à l’occasion la justesse de la question sahraouie et la solidité de ses fondements juridiques, une cause qui n’a pas été affectée par les changements internationaux et géopolitiques, et qui a été en revanche confortée par la Cour européenne de justice (CJUE), qui a statué que le Maroc et le Sahara occidental étaient deux territoires distincts et séparés.
La question sahraouie a été également confortée, a rappelé Oubi Bouchraya, par l’arrêt rendu par la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples, sur la nécessité de trouver une solution permanente à l’occupation marocaine du Sahara occidental et qui a fait clairement référence à la question du respect de la souveraineté sahraouie.
Le diplomate sahraoui a rappelé par la même occasion, le processus historique de la proclamation et d’édification de la République arabe sahraouie démocratique intervenu comme « une étape fondamentale et un acquis important dans l’histoire de la lutte du peuple sahraoui ».
Il a, par ailleurs, évoqué l’implication du Maroc dans l’affaire de corruption qui a éclaboussé le Parlement européen, appelée aujourd’hui dans les médias le « Marocgate », et l’utilisation de méthodes illégales et immorales afin d’influencer les décisions des institutions européennes, dans le but, entre autres, de contourner le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et continuer de piller ses richesses naturelles.
Pour conclure, Oubi Bouchraya a appelé à « travailler à une cadence soutenue pour suivre la conjoncture actuelle à laquelle est confrontée la question sahraouie ».(SPS)