C’est une étude menée en 2022 par Stat View en collaboration avec Afrobarometer qui a pris en compte deux thématiques essentielles: l’égalité entre les genres et les conditions de vie des guinéens. les membres de cette ONG ont largement détaillé les résultats issus de cette enquête qui a touché 1200 personnes à travers le pays.
Le directeur général de Stat View revient sur le contenu de cette étude au compte de la deuxième dissémination.
« Ce qu’on a constaté au niveau des femmes, les enquêtes révèlent qu’il y a encore des inégalités importantes entre l’homme et la femme. Par exemple l’accès aux fonciers.
A ce niveau, il y a des barrières importantes pour les femmes. Les résultats ont révélé que la plus part des filles qui sont scolarisées en terme de proportion sont moins nombreuses sur le cap de l’enseignement secondaire et post-secondaire par rapport aux garçons.
Nous avons également compris à travers nos enquêtes que les populations sont conscientes du fait que les femmes n’ont pas accès à des positions de prises de décisions qui soient des positions stratégiques même s’il n’y a pas de discrimination en tant que telle dans les administrations publiques.
L’autre constat importants au niveau des femmes même s’il n’y pas d’inégalité en tant que telle en terme d’accès à l’emploi mais en terme de rémunération, les femmes sont défavorisées.
C’est à dire, à compétence égale, le traitement salariale n’est pas forcément le même dans les secteurs privés.
Ce qu’on a encore remarqué, c’est qu’il y a des pesanteurs qui continuent encore à freiner l’émancipation des femmes guinéennes malgré gré tout ce qui a été fait par les régimes qui se sont succédés. Il y a des femmes qui croient que quand elles produisent des revenus, c’est revenus doivent être mis à la disposition de leur époux qui doit décider de la destination de ces revenus. En dehors de l’accès aux fonciers, on constate également que la pauvreté vécue touche beaucoup plus des femmes que d’homme », a dévoilé Dr Aliou Barry.
Sur les conditions de vie des guinéens, les résultats du rapport relèvent plusieurs manquements dans la vie quotidienne des guinéens pendant cette période transitoire même s’il y a selon le rapport des améliorations par endroit.
« On a remarqué que la pauvreté est encore là. Mais par endroit on a constaté une baisse puisque à l’édition précédente de 2019, nous avions 96% qui avait dit au cours de l’année qu’il y a des jours où ils étaient restés sans argent. Nous sommes à 88 %. Cela montre une petite baisse. En terme accès à la nourriture, on voit la différence entre les éditions. Actuellement 53% des guinéens nous ont déclaré qu’ils ont manqué de nourriture à un moment donné contre 62 % il y a deux ou trois ans.
Ce qu’il faut remarqué c’est que pour le moment les guinéens ne sont pas totalement satisfaits de la performance du gouvernement en matière d’amélioration des condition de vie des guinéens et en matière de gestion macro-économique. La gestion de l’économie est apprécié par 29% guinéens », indique Dr Aliou Barry.
A l’issue de la présentation de ce rapport, l’ONG Afrobarometer à travers le directeur général de Stat View a fait un certain nombre de recommandations à l’endroit des autorités de la transition.
« Il y a le travail qui se fait en matière d’assainissement macro-économique pour lutter contre la corruption. Mais ce qu’il y a , c’est que tous les efforts qui sont déplorés là ne se traduisent pas sur l’amélioration des conditions de vie des citoyens.
Les guinéens ont déploré du fait que les prix ne sont pas stables au marché. Et on a le pouvoir d’achat très faible », note Aliou Barry.
Il faut préciser que l’Afrobarometer est un réseau panafricain qui mène des recherches par sondage dans 39 pays africains. Il a pour objectif, faire de la voix des citoyens un pilier clé des décisions politiques et développement en Afrique.
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