Tunis (dpa) – Le ministre de l’Économie verte et de l’environnement de Zambie, Collins Nzovu, a appelé à la tenue d’une table ronde sur les forêts cette année afin de mesurer l’état d’avancement du pays en termes de restauration forestière. S’exprimant à l’occasion du lancement officiel de l’Initiative pour la restauration des paysages forestiers africains (AFR100), il a également appelé à la création d’une base de données sur la superficie des terres déboisées et le nombre d’arbres plantés chaque année.
« La prochaine fois, nous devrions commémorer cette journée dans l’une des forêts », a déclaré le ministre lors de la commémoration de la Journée internationale des forêts. Et d’ajouter que « nous devons savoir combien d’arbres nous plantons chaque année ».
La Zambie s’est engagée en 2021 auprès de l’AFR100 à restaurer deux millions d’hectares de terres. L’AFR100 est un effort multipartite regroupant 33 pays subsahariens pour restaurer 100 millions d’hectares de paysages déboisés et dégradés en Afrique d’ici 2030.
Les forêts zambiennes couvrent 60 pour cent du territoire, soit une superficie d’environ 458 000 kilomètres carrés. Le taux de déforestation avoisine les 3000 kilomètres carrés par an, selon l’ONU, soit l’équivalent de 300 000 terrains de football détruits chaque année.
La déforestation en Zambie s’explique, entre autres, par le taux élevé de la pauvreté, entraînant l’expansion des terres agricoles, et la forte demande en charbon de bois. 64 pour cent de la population vit sous le seuil de pauvreté et 90 pour cent des ménages utilisent le charbon de bois comme source d’énergie.
Lorsqu’ils sont non durables, le développement agricole et les autres utilisations des terres continuent d’exercer une pression intense sur les forêts, notamment dans les pays pauvres, a expliqué en mai dernier la directrice générale adjointe de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Maria Helena Semedo.