Tunis (dpa) – Le Burkina Faso a mis en place un Centre national d’appel (CNA) pour permettre aux citoyens d’alerter contre les terroristes qui sévissent dans le pays sahélien. L’information a été annoncée par le directeur de la communication et des relations publiques de la Présidence du Burkina Faso.
Le dispositif d’appel a été conçu pour « permettre au Burkinabè de contribuer efficacement à la lutte contre le terrorisme », a souligné le responsable, précisant que le CNA est placé sous la tutelle de la Présidence du Faso. « Ouvert sept jours sur sept et 24 heures sur 24 heures », le centre a pour objectif de gérer les alertes relatives notamment au terrorisme et à la criminalité organisé, a-t-il ajouté.
Le CNA peut être joint pour « informer sur les mouvements des groupes armés terroristes », et « dénoncer tout acte de nature terroriste et/ou de la criminalité organisée » ainsi que « tout fait suspect entrant dans le cadre du terrorisme et/ou de la criminalité organisée », a-t-il poursuivi. Il s’agit également de « la réinsertion sociale des ex-combattants des groupes armés terroristes désirant déposer les armes », a-t-il dit.
Le responsable a exhorté « tous les citoyens qui voudraient participer à la lutte contre le terroristes » à « utiliser ce canal en appelant gratuitement » un numéro vert ou en « écrivant un texte ou en partageant des fichiers par WhatsApp ». Il les a également invités « à une franche collaboration et à se départir des fausses alertes ».
Le Burkina Faso est, depuis 2015, de plus en plus vulnérable aux menaces liées au terrorisme et à d’autres types de criminalité transnationale. Cette situation a engendré à la fois des conflits intercommunautaires, des violations des droits humains et de déplacement massifs de populations aussi bien à l’interne qu’en dehors du pays.
Depuis 2015, plus de 10 000 personnes (civils, militaires, et gendarmes) ont été tuées au Burkina dans des attaques terroristes perpétrées par des groupes djihadistes affiliés notamment à Al-Qaïda et à l’État islamique, selon des chiffres du ministère burkinabè de la Justice.