Tunis (dpa) – Une recherche menée dans 13 pays africains vient de révéler que le financement intégral de la riposte au VIH sauverait 3,5 millions de vies sur le continent et entraînerait des répercussions considérables sur la santé, les sociétés et l’économie.
Cette recherche, menée par le groupe de réflexion Economist Impact, affilié à The Economist Group, avec le soutien de l’ONUSIDA, a indiqué que cette action permettrait de réduire, selon les pays, de 40 à 90 pour cent les nouvelles infections au VIH.
La recherche a mis en lumière que les investissements alloués au VIH favoriseraient également l’éducation, en particulier celles des jeunes femmes et des filles et réduiraient les inégalités entre les sexes. De multiples crises mondiales récentes ont entravé le financement de la santé, a-t-on noté.
Elle a démontré également que la facture serait lourde pour le continent si les fonds, nécessaires pour mettre fin au sida comme menace de santé publique d’ici 2030, ne sont pas mobilisés. L’ONUSIDA estime que les pays à revenu faible et intermédiaire devront investir annuellement 29 milliards de dollars à cet effet.
Les résultats de la recherche ont été publiés dans un rapport intitulé « Triple dividende : les atouts sanitaires, sociaux et économiques du financement de la riposte au VIH en Afrique ».
« Les pays africains sont confrontés à des difficultés considérables pour obtenir les ressources nécessaires », a déclaré le directeur du programme clinique chez Economist Impact, Rob Cook. Les décideurs devront penser à des solutions innovantes pour utiliser plus efficacement les financements à disposition, a-t-il ajouté.
Le sida demeure un problème majeur de santé publique en Afrique, qui abrite près de 26 millions de personnes vivant avec le VIH et représente 70 pour cent de tous les décès liés au sida dans le monde, a indiqué l’Organisation mondiale de la santé.