Tout le parcours du Président Bissau-Guinéen est marqué par le respect qu’il exige des autres et la force des grandes convictions qu’il porte pour son pays, la sous-région et l’Afrique. En tant que Président, en exercice de la CEDEAO, il méne une lutte acharnée pour la restauration de la Démocratie partout où elle est menacée et compomise comme il s’emploie à faire de l’institution, un levier de décisions pour tous ses États membres.
Le Général Umaru sissoko Embalò est un homme de défis qui ne plie pas devant les difficultés et ne recule pas face à l’adversité.
Il dirige un pays réputé instable, où les institutions sont vulnérables et les hommes au pouvoir sont exposés à tous les risques. Ils étaient nombreux, les observateurs, qui, avant son accession au pouvoir considéraient la Guinée-Bissau, ingouvernable à cause de la mainmise des cartels de la drogue et des réseaux criminels sur le pays, en tenant compte aussi des crises politiques, à répétition, notamment, la récurrence des coups d’Etat. Certes, le Président Embalò connaît ces réalités, ayant toujours été dans les rouages du pouvoir et impliqué dans la gestion publique de ces dernières années, mais, le pari de réussir là où tout le monde avant lui avait échoué, était loin d’être gagné.
Le PAIGC qui régnait en maître absolu sur le pays depuis son indépendance et d’autres groupes opposés à lui , coalisés pour maintenir le statu quo ont sous-estimé sa détermination et sa capacité à franchir tous les obstacles qui pourraient se dresser sur son chemin. Il est devenu Président de la Guinée-Bissau, malgré la défiance interne et la conspiration d’Etats hostiles.
L’autre bataille qu’il a remportée est celle qui l’a opposé à son grand voisin de la Guinée, à l’époque dirigée par l’ancien Président Alpha Condé qui a manoeuvré fort pour contrarier sa victoire électorale sans succès, a oeuvré à le déstabiliser avant d’être lui-même renversé, à la surprise générale, par un coup d’Etat.
Le Général Ambalò, lui, plus vigilant, prompt à la réaction, a survécu, héroiquement, à la tentative de le déposer. Alors que pour tout le monde la cause était perdue, il a repris la situation en main et depuis renforce chaque jour son régime par des actes forts qui témoignent de sa clairvoyance et de son sens de l’anticipation politique.
C’est donc un homme averti, aguérri et déterminé qui a pris la présidence de la CEDEAO qui porte déjà son empreinte, car, il tient un discours ferme, défend des principes qui tranchent avec les hésitations et la complaisance habituelles. Devenu la bête noire des juntes au pouvoir qui voudraient jouer la montre et ruser avec ses pairs et lui, il reste ouvert au dialogue, disponible à aider, mais, sur une base claire d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel dans une démarche sincère. Car, pour le Président, bien élu qu’il est , qui a mené le combat de la vérité des urnes, les coups d’Etat ne pourraient se propager et devenir la règle tandis que la Démocratie serait l’exception.
Le Président, en exercice de la CEDEAO, préfère ainsi se ranger derrière des valeurs partagées et nobles que de rallier la cause des juntes par calculs personnels ou pour des intérêts égoistes.
Comme dans d’autres situations aussi compliquées , personne ne doute qu’il aura le dernier mot sur le front de la stabilité et le terrain de la Démocratie aussi bien dans son pays que dans la sous-région où chacun salue son pragmatisme et son courage dans la prise des décisions et l’action. Il fait l’actualité et marche dans les pas de l’Histoire des leaders politiques et hommes D’Etat destinés à marquer leur temps.
Poulho Dimoh, le fils du pays.