L’on se rappelle encore comme si c’était hier de l’avènement d’un coup d’état militaire perpétré un matin du 5 septembre 2021 par un groupuscule de militaire appelé » forces spéciales »,qui prennèrent sur elles la responsabilité de sortir tout un peuple de l’auberge et de la léthargie dans laquelle l’avait mis le régime moribond,cynique,sans foi ni loi du président professeur alpha condé.Ainsi ces acteurs militaires à l’origine du fameux coup,dans le souci de faire adhérer toutes les couches sociales du pays à leur vision,passèrent au peigne fin les dérives d’un régime qui avaient montré toutes ses limites dans la gestion de la chose publique mais aussi dans celles des entités qui la composent. Hélas, comme le stipule cet adage《les événements ne ressemblent guère à ce qu’on attend d’eux》.Dès lors,après quelques années de gestions(CNRd) teintées d’arrogance,de mépris et d’amateurisme passés à la tête de la magistrature suprême du pays,des interrogations s’imposent:pourquoi cette énigme autour des membres du CNRD?peut on être sincère en se camouflant?ont ils volontairement rénié à leurs engagements précédents ?la refondation n’est elle pas un alibi pour atteindre ses objectifs de confiscation du pouvoir?
D’entrée de jeu,il faut le dire sans se leurrer qu’au tout début de cette transition,nombreux étaient les leaders politiques et acteurs de la société civile,qui,pour faire montre de leur bonne foi avaient manifesté le désir d’accompagner la transition de façon désintéressée afin de conduire le pays à l’ordre constitutionnel normal mais aussi et surtout renouer le fil de contact avec les partenaires et institutions internationales pour une sortie de crise,car la transition en soi est une anomalie qui ne peut être résolue qu’à l’issue des élections libres,transparentes et acceptées de tous.
C’est pourquoi,le CNRD à sa tête le président mamadi doumbouyah s’était engagé à œuvrer dans ce sens en posant des actes salutaires tels que:La libération des prisonniers politiques et acteurs de la société civile à l’occurrence ceux issus en majorité du FNDC,chef d’orchestre de lutte contre le 3ème mandat, également la mise en place d’une commission chargée de réconcilier les guinéens entre eux histoire de promouvoir la paix sociale et à cela s’ajoute la mise en place d’un instrument phare de reddition des comptes appelé « CRIEF ».D’ailleurs en remontant la pente de l’histoire politique et sociale de la guinée,jamais une institution(CRIEF) d’une telle envergure n’a connu la sympathie et d’adhésion populaire,puisque chacun ou qu’il soit,voyait en elle,l’image d’une société débarrassée des bandits à col blanc et la renaissance d’une nouvelle mentalité d’hommes et femmes intégres au service de la nation .cependant,à observer de près les démarches entreprises par cet instrument juridico-politique,on se rend tout de suite à l’évidence qu’il ya un hic.
Naturellement le hic est de mettre les gens en prison sans en avoir la moindre preuve de leurs culpabilités,chose qui est contraire aux valeurs démocratiques,vu que la civilité de la démocratie voudrait qu’on sorte de la loi de la jungle pour suivre des démarches et procédures qui s’imposent à tous sans distinction aucune.
Dorénavant,il faut le dire sans barguigner que cette institution s’est disqualifiée aux yeux de bons nombres d’observateurs pour la simple raison: qu’elle s’est inscrite dans un dessein visseux,ignoble qui vise à écarter tous les candidats génants aux futures élections présidentielles en les collant à la peau des étiquettes malsaines.
C’est d’ailleurs l’occasion pour nous de citer ici,cette fameuse histoire de « Air Guinée » montée de toutes pièces dont l’objectif serait de salir et d’écarter le leader le plus charismatique de la scène politique guinéenne à la personne du président du UFDG Cellou dalein diallo. En outre, nous disons que le CNRD ne peut mettre en place une institution en charge de contrôle des deniers publics et échapper soi même aux exigences de celle ci,car en vérité la difficulté pour les gens de bien,c’est le fait de ressembler au mal qu’ils disent combattre.
Le CNRD encore une fois aurait eu tout à gagner s’il avait accepté de répondre à certaines réclamations de l’opinion à savoir:
la publication de la liste des membres du CNRD
La déclaration des biens de tous les membres y compris le président de la transition,histoire de les mettre au dessus de tous les soupçons mais aussi à asseoir leur crédibilité au sein de l’opinion. Dommage! Qu’on en soit toujours à la case de départ.
La manipulation,la délation et la flagornerie ayant atteint leur paroxysme,le CNRD ne peut que renier ses engagements pour nous offrir un semblant de refondation sous un voile caché.
Disons nous la vérité qu’est ce qui est à refonder dans ce pays? Je dis rien.
Évidemment,on ne peut être sincère en s’abritant derrière un masque surtout lorsqu’on a la charge de conduire la destinée de tout un pays. C’est de la chimère!