A Dakar, l’avenir d’Ousmane Sonko alimente les conversations. Inculpé puis incarcéré lundi, l’opposant sénégalais dont le parti politique a aussi été dissous voit ses ambitions présidentielles s’éloigner.
Ses partisans accusent le pouvoir d’avoir brisé ses rêves.
« Placer un homme comme Ousmane Sonko sous mandat de dépôt et dissoudre son parti, ça c’est inadmissible. Le pays Sénégal, on a dit que c’est un pays de droit mais ici il n’y a pas de droit ici, tout le monde sait que le Sénégal n’a pas de droit. C’est un pays à qui le président dicte des lois. », explique Mbaye Diop, habitant de Dakar.
Poursuivi pour appel à l’insurrection, d’atteinte à la sûreté de l’État, association criminelle avec un groupe terroriste entre autres, le leader politique de 49 ans risque entre 5 à 20 ans de prison selon ses avocats. Pour beaucoup, Ousmane Sonko a fabriqué les armes de sa propre destruction.
« J’ai 40 ans, mais depuis que je suis né, je n’ai jamais vu un tel système politique qui tient des propos violents, nous ne sommes pas habitués à ce genre de discours. Je pense que son parti aurait dû être dissous depuis longtemps », souligne Modou Faye, citoyen sénégalais.
Lundi, ses partisans ont manifesté contre son incarcération. Deux manifestants ont été tués.
africanews