A Conakry, les arrêts de bus sont devenus des dépotoirs et lieux de vente. Certains revendeurs passent même la nuit dans ces endroits. Face au manque de maintenance et de nettoyages réguliers des arrêts de bus, ainsi que le manque de considération pour les utilisateurs du transport en commun, ces lieux ont tendance à disparaître petit à petit.
« Avant, on avait des arrêts de bus. Les gens avaient l’habitude de venir, attendre ici. Malheureusement, ils sont transformés soit en lieu de vente ou dépotoirs d’ordures » dénonce Amadou Bah, commerçant.
En circulant dans la capitale, il est difficile de ne pas remarquer l’état délabré de nombreux arrêts de bus. À Cosa, dans la commune de Ratoma, les abribus sont devenus des places de préférence pour les vendeuses de riz. Sur le même site, on constate des personnes qui dorment tranquillement comme si elles étaient dans leur concession. De l’autre côté, le commissariat de police en fait une propriété. Même réalité à Koloma, dans la commune de Ratoma, où les vendeuses ont pris en otage les lieux et elles ne comptent même pas les quitter, ont-elles fait savoir
Dans plusieurs pays de la sous-région, les arrêts de bus sont bien aménagés, mais en Guinée, c’est le contraire. C’est pourquoi, Amadou Bah exhorte les autorités à prendre des mesures pour restaurer et améliorer les arrêts de bus afin de garantir un service de qualité pour les usagers.
Mamadou Alpha Diallo, un autre commerçant souligne que : « Il nous faut des infrastructures, les entretenir. Il faut qu’on restaure ces abrisbus parce qu’ailleurs quand tu veux t’embarquer, il y a des endroits aménagés pour la circonstance. »
Il y a près de trois ans, les abrisbus ont été rénovés. Le constat révèle que ces arrêts de bus n’ont pas servi la cause pour laquelle ils ont été réalisés.
AGP