Le constat est alarmant et le silence des autorités est inquiétant ! Alors que les travaux de rénovation et de mise aux normes FIFA des stades de Nongo et du 28 septembre avaient été lancés à grande pompe, les Guinéens ont été surpris de constater, contrairement au Stade du 28 septembre dont les travaux avancent au pas du géant, que ceux de Nongo patinent et inquiètent.
Et pourtant, la Guinée qui s’apprête à accueillir des matchs au compte des éliminatoires pour la qualification au mondial 2026, le stade de Nongo, à l’état actuel ne pourra abriter aucuns match du Syli national, qui sera ainsi privé d’une de ses installations et son public qui le réclame tant.
Ce, en dépit des efforts du Gouvernement à faire signer un contrat d’exécution des travaux en faveur d’une entreprise étrangère, rien n’a été fait et le stade abandonné tombe de plus en plus en ruine, après les premiers coups de marteau passés pour son démantèlement. Cette entreprise étrangère, sans esprit xénophobe, doit s’expliquer sur le retard accusé dans l’exécution des travaux au préjudice insupportable de notre pays.
A la différence de l’autre entreprise qui exécute les travaux du stade du 28 septembre, on apprend, malgré le fait qu’elle n’avait bénéficié du même traitement, elle se démerde à respecter le délai contractuel et permettre au Syli national de jouer ses matchs en Guinée au grand bonheur du public sportif, conformément à la volonté du président de la transition qui en a fait un point d’honneur.
Cette entreprise locale, sans faire dans la publicité, travaillerait sans contrat mais avec une autorisation d’exécution des travaux. Désormais, l’occasion n’est-elle pas venue pour accorder plus de chance à nos entreprises locales qui ont déjà fait preuve de professionnalisme ?
Au regard de l’évolution des travaux de rénovation et de mise aux normes FIFA du stade du 28 septembre sans peur d’être démenti, sauf un cas de force majeure, l’endroit pourra abriter des matchs de qualification au compte des éliminatoires du mondial 2026.
L’État, face à l’impérieuse nécessité de sortir le stade de Nongo dans cet état piteux, ne doit-il pas attirer l’attention de l’entreprise exécutante ou résilier son contrat au risque d’être devant le fait accompli ?
En tout cas la question sur toutes les lèvres: Pourquoi ne pas permettre à une entreprise locale qui a déjà fait ses preuves au lieu de subir?
Alfred Kolié.