Les quelques pitres de la CEDEAO (voir ici l’éloquence de la photo à ce propos) réunis aujourd’hui, samedi 24 février 2024, à Abuja en sommet très, très extraordinaire, ont finalement décidé de lever les sanctions injustes, illégitimes, illégales et inhumaines contre la République souveraine du Niger avec… effet immédiat, comme pour plagier l’AES dans son retrait avec effet immédiat. Avaient-ils d’ailleurs le choix, ces 10 chefs d’État sur les 15 que compte l’organisation sous-régionale ? Car en réalité sur les 15, seuls Ouattara, Macky Sall, Talon et Tinubu sont à la base des sanctions. Pitoyable, cela fait vraiment pitié ! Une scène ridicule où la minorité veut mener à la baguette la majorité, avec en toile de fond les instructions de l’Élysée. Ces 4 fathalwas (fantômes) connaissent-ils l’un des principes du Centralisme démocratique qui veut que la minorité se soumette à la majorité ? Peu de chances pour des valets locaux embourgeoisés et ripoux.
Dans tous les cas, qu’ils lèvent ou reconduisent les sanctions, le Niger s’en bat désormais l’œil et le moulin. Car l’un des avantages de ces sanctions contre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, c’est qu’elles ont favorisé la naissance de l’Alliance des États du Sahel (AES). C’est pourquoi elle reste vigilante et ne prête guère foi à la levée de ces sanctions qui pourraient apparaître comme un effet somnifère dans le but d’une invasion militaire sous les auspices de la France. Il faut s’attendre à tout, surtout là où Macron est mêlé !
Abdoulaye Sankara