La dissolution du gouvernement de Bernard Goumouà quelques mois de la fin de la transition selon l’engagement pris par le CNRD traduit une volonté manifeste de retarder le processus. Par cet acte, le CNRD ne cache plus sa volonté de remettre le point de retour à l’ordre constitutionnel à la dernière page de son agenda.
La nomination d’un premier ministre politique est une sorte de bouclier pour protéger le CNRD et son Président des flèches de la classe politique et la société civile et du monde syndical.
Les conflits d’ego et d’intérêt sont visibles et directs, c’est pourquoi, il faut absolument attiser les divergences afin de faciliter et accroître la discorde au sein de la classe politique.
C’est une mesquinerie politique très souvent utilisée par les régimes autocritiques et liberticides. Ils se donnent une apparence de démocratie en ayant quelques figures politiques à leur côté. Sauf qu’ en réalité, ces politiques ne sont autre que les hommes à tout faire de l’autocrate, des simples tambourettes qui murmurent la mélodie du chef.
Donc, le peuple doit prendre ses gardes car la transition guinéenne à l’instar des autres transitions de la sous-région où les chefs de putsch sont dans une radicalité sans pareil, le retour diligentant à l’ordre constitutionnel risque d’être un véritable chimère.
Boubacar Pelly BAH
Activiste de la société civile