Le paysage médiatique guinéen traverse une période critique de son parcours. Si de par le passé, les acteurs de médias ont connu des moments difficiles. Au regard de bon nombre d’observateurs ce que la junte militaire en Guinée est en train d’infliger aux journalistes est sans commune mesure.
Mais en réalité, entre les maîtres des lieux(autorités) et les acteurs de la presse d’où se situe le problème.
Bien vrai les hommes de bottes ont quelques peu outrepassé la limite en prenant des mesures fortes pour tenter de museler la presse, il convient de reconnaître que parmi nous acteurs de médias à un moment donné dans nos écrits, nos prises de parole, des manquements vis-à-vis du code de la déontologie et de l’éthique sont constatés.
Aujourd’hui en Guinée n’importe qui peu embrassé le métier du journalisme et se dit du jour au lendemain qu’il est journaliste.
Des chroniqueurs de certains médias audiovisuels en est une illustration parfaite. Ces derniers suscitent des inquiétudes lorsqu’ils prennent le micro. Ces journalistes ne savent pas qu’ils ont une responsabilité pour la stabilité nationale.
Ces individus, dépourvus de déontologie et de rigueur professionnelle, soulèvent des sujets qu’ils ne maîtrisent pas souvent ou qui ne vont nulle part à la construction de la démocratie et à la sécurité nationale.
Leur présence dans ces médias, loin de servir l’intérêt public, est souvent caractérisée par une rhétorique toxique, la propagation de la désinformation et la manipulation de l’opinion publique. Plutôt que de fournir une analyse objective et équilibrée. Ils alimentent souvent les tensions sociales et politiques, contribuant ainsi à l’instabilité et à l’incertitude.
Le manque du respect des règles du journalisme, notamment en ce qui concerne la vérification des faits, la protection des sources et l’équilibre de la couverture médiatique, compromet dangereusement la crédibilité de la profession dans son ensemble.
Ces « individus » si nous puissions le dire, agissent souvent sans scrupules, privilégiant les intérêts personnels ou politiques au détriment de l’intégrité générale de la nation Guinéenne.
Quand on entend certains journalistes parler dans les médias, vous avez l’impression d’avoir à faire avec un profane. Et pourtant, le journaliste même s’il possède une information avec une source sûre, si elle (information) risque de créer un trouble social, il ne doit pas la diffuser.
Hélas que certains de nos collègues prennent parfois les sens interdits par les écoles du journalisme. Ils se prennent pour des stars, des célébrités dans la cité.
Face à cette menace pour la République, il est impératif que les autorités guinéennes prennent des mesures pour renforcer la réglementation des médias et promouvoir une culture de responsabilité et d’éthique journalistique.
Cela pourrait impliquer la mise en place de normes professionnelles strictes, des formations accrues pour les journalistes et des mécanismes de surveillance efficaces pour garantir le respect des principes fondamentaux du journalisme.
Les fondateurs des entreprises de médias, doivent savoir qui employer, à qui donner le micro ou la plume. Il ne faut jamais penser seulement à la concurrence en oubliant l’éthique et la déontologie du métier.
Chers patrons de médias, le comportement de vos journalistes chroniqueurs compromet la démocratie, alimente les tensions sociales et menace la stabilité du pays. Il est temps alors d’agir pour préserver l’intégrité du journalisme et protéger les intérêts de la nation guinéenne.
Par Saidou Diallo
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