Tunis (dpa) – La direction générale des impôts du Gabon (DGI) a lancé la plateforme numérique « Digitax Gabon », visant à simplifier la gestion des recettes fiscales des grandes et moyennes entreprises. Cette plateforme innovante, a indiqué la DGI, permettra la gestion intégrée de l’ensemble des processus fiscaux, incluant la gestion de l’assiette fiscale, le recouvrement, le contrôle fiscal, le traitement des contentieux, ainsi que le paiement des impôts par téléprocédure.
Dès maintenant, Digitax est obligatoire pour les entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 60 millions de FCFA soit environ 97,7 mille dollars. Les petites et moyennes entreprises ont jusqu’au mois de septembre prochain pour s’adapter à ce nouveau système. Digitax Gabon, qui s’inscrit dans le cadre de « l’optimisation » de la collecte des recettes fiscales, « représente un virage majeur dans la modernisation de l’administration fiscale gabonaise », a précisé la même source.
En novembre 2023, la « taskforce dette » qui a été réactivée par les autorités de transition, a indiqué dans son rapport que déjà 20 milliards de francs CFA (plus de 22 millions de dollars) d’impôts ont été recouvrés auprès des entreprises, mais encore 46 milliards seraient à percevoir.
En Afrique subsaharienne, « la corruption détourne les ressources destinées aux services publics » relève l’Indice de perception de la corruption de Transparency International, publié en janvier 2024, où le Gabon figure à la 136e place sur 180. Le Gabon, indique Transparency International, voit son score baisser bien qu’il s’agisse d’un des pays les plus prospères et les plus stables d’Afrique centrale. « La mainmise de longue date de la famille Bongo sur la scène politique du pays, a laissé peu de place à la transparence ».