En Guinée, le Comité National du Rassemblement pour le développement CNRD continue à restreindre la liberté de la presse. Plusieurs médias déjà fermés
Les militaires sont dans leur logique de faire taire les journalistes. Objectif, empêcher toutes formes d’expression allant à l’encontre de leur politique. Ces derniers temps, des journalistes et patrons ont vu leurs médias fermés pour des raisons infondées.
Trois groupes de média ont été ciblés : Hadafo Médias, auquel appartient Espace TV, mais aussi Fréquence Médias et Djoma Médias. Au total, ce sont six radios et télévisions, parmi les plus regardées du pays, qui ont cessé d’émettre mercredi presque simultanément. Une décision qui met au chômage plusieurs centaines de personnes et réduit considérablement le champ de la liberté d’expression dans un pays où les militaires, au pouvoir depuis septembre 2021, ne semblent pas prêts à passer la main.
La mise sous cloche d’une partie des radios et télévisions privées intervient après que le premier ministre a annoncé que la période de transition serait prolongée au-delà de 2024, contrairement au calendrier issu de l’accord entre la junte et la Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Éteindre les médias c’est franchir une nouvelle étape de la dictature imposée depuis plus de trois ans par des militaires non élus par le peuple.
Barry Mamadou Babo correspond depuis Paris