Tunis (dpa) – Au Mali, il est désormais possible de payer directement via son téléphone mobile pour des services tels que la carte d’identité, les contraventions de police et les actes d’état civil, a annoncé la présidence de la République.
Cette première phase, initialement déployée à Bamako, sera progressivement étendue à toutes les régions du Mali et aux représentations diplomatiques, apprend-on de même source. Ce processus inclura progressivement tous les services publics, y compris les impôts et les marchés publics.
Ce processus permettra, selon le ministre de la Communication, Alhamdou Ag Ilyene, de lutter contre la fraude, la corruption, le népotisme et les falsifications de documents administratifs, tout en améliorant l’accessibilité des citoyens aux services publics et privés.
De plus, il améliorera la performance de l’administration en renforçant le système de suivi-évaluation et en optimisant la performance des agents de l’État à travers des outils d’évaluation. Il permettra également de réaliser des économies en réduisant certaines dépenses de l’État.
En juin, le président de la Transition, Assimi Goita, a annoncé la modernisation de l’administration, en commençant par la digitalisation des moyens de paiement et des services publics, suivie par la digitalisation de toute l’administration dans une seconde phase.
Selon la Banque mondiale, le Mali dispose d’un secteur financier dynamique. L’accès aux services financiers y a progressé entre 2017 et 2021, passant de 38 à 44 pour cent. La part des transactions mobiles exprimée en pourcentage du PIB a bondi de 21 pour cent en 2015 à 65 pour cent en 2021.
Cependant, ajoute la Banque mondiale, la dépendance à l’égard des paiements en espèces reste forte au Mali. En 2021, seuls 38 pour cent des adultes ont reçu un paiement par voie numérique au Mali, contre 79 pour cent au Kenya et 49,5 pour cent au Ghana.