Depuis le meeting, grandeur- nature, de New-York considéré comme le meilleur démenti à tous ceux qui avaient été convaincus que l’UFDG est affaiblie, Cellou est abandonné par ses militants, les valets de la cause perdue qui vivaient de ces illusions, sont exaspérés, frustrés d’avoir été démasqué. Ils devraient se contenter de leur mouvement aliéné et sans ressorts que de se faire hara kiri en lorgant un parti qui n’est pas à leur portée ni de leur dimension. Ça leur apprendra à vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, de courir derrière un fauteuil bien occupé, de se mesurer à plus fort, populaire et légitime qu’eux. Mais, » comme la bêtise insiste toujours », ayant perdu bataille du terrain, déboutés dans la querelle de légitimité qu’ils ont, imprudemment engagée, les brasseurs de vent invétérés et caisses de résonance d’un pouvoir vacillant, jouent leur va-tout. C’est une question de vie ou de mort, apparemment, pour eux dans le régime qu’ils servent.
Les dissidents sont dépités et paniqués. Ils se rendent comptent, même s’ils persistent dans le déni, pour ne pas mourir de chagrin, qu’ils n’ont pas la confiance et le soutien des militants à la base de leur ancien parti, restés fidèles à leur choix et à leurs convictions, loyaux aussi à leur Président, El hadj Cellou Dalein Diallo. C’est pourquoi, ils envisagent, en désespoir de cause, de recourir aux services de leurs commanditaires, de requérir la force de l’Etat ou de ce qu’il en reste pour arracher l’UFDG, pousser Cellou vers la sortie. Comme si l’on pouvait prendre la direction d’un parti aussi bien implanté et puissant que l’UFDG par un acte d’autorité comme l’arrêté ministériel ou le décret présidentiel. C’est comme s’il était possible de rallier des militants par l’intimidation ou de les enrôler de force. Le pays n’est pas une caserne, les militants ne sont pas un bétail qui, d’un claquement de doigt, ou à travers un bâton de coercition, suit aveuglément. C’est vrai que l’arbitraire règne en maître absolu, les coups de force font recette, mais les citoyens gardent leur liberté de conscience et sont jaloux de leurs préférences politiques.
Pour ceux qui en douteraient, Cellou est libre de rentrer dans son pays quand il le voudra, où il n’a pas besoin de faire la preuve de son courage, seul, à n’avoir jamais transigé sur ses valeurs, à n’avoir cédé à aucun moment aux sirènes du pouvoir. Il ne s’est pas laissé corrompre. Qui dit mieux ou a fait autant ou plus ? En tout cas pas un certain bonhomme qui s’est vite renié pour obtenir un maroquin qui lui fait perdre la raison, et la dignité surtout lui a ôté toute humanité.
Le Président de l’UFDG sait qu’il est attendu par ses millions de militants dévoués pour sa cause. Pour leur exprimer sa reconnaissance, il leur a fait don de sa personne en étant de tous les combats pour la liberté et les droits de tous. Le Président de l’UFDG qui n’a jamais reculé face à tous les risques ni n’a prêté le flanc aux compromissions n’est pas naïf. Il sait que tout le monde ne lui veut pas de bien dans le pays. C’est pourquoi, il continuera de prendre des précautions, de brouiller les pistes, dans ses propos afin de prendre au dépourvu amis et adversaires, le moment venu, comme certains l’ont fait le 5 septembre 2021. C’est un homme plein de mystère, un leader discret et qui a appris à faire diversion aussi, dans sa stratégie de conquête. Quoi qu’il en soit, on le préfère héros vivant que martyr célébré ! Ce n’est pas de la peur, c’est de la prudence « mère de toutes les sûretés ». Il faut bien tirer les leçons d’une histoire émaillée d’exemples d’hommes éclairés et patriotes assassinés gratuitement par des médiocres et des dirigeants exterminateurs nés et dictateurs assumés. On a toujours titillé l’orgueil ou exalter la fibre d’un patriotisme héroïque pour entraîner dans les pièges mortels. Ça suffit !
Comme a dit le philosophe, « on ne se baigne pas dans le même fleuve deux fois », ou si l’on veut, seuls les imbéciles ne changent pas, ne veulent pas apprendre, non plus. Si les militants comprennent et s’alignent sur les positions de leur leader, pourquoi un autre s’en indignerait ?
A défaut, d’icônes nouvelles, la Guinée a enfanté récemment de drôles de guignols.
Après avoir annoncé l’exclusion de Cellou de son parti, dans les médias, on revient à la charge pour demander qu’il suspende ses activités au nom et pour le compte de l’UFDG alors qu’il n’en est plus membre ni le dirigeant, exclu. « L’acte fort » sur le papier, n-a-t-il pas eu l’assentiment des militants ni permis de mettre à l’écart Cellou comme tant espéré ?
Soyons sérieux ! On a ouvert un débat pour désavouer Cellou, on a tenu des meetings de démonstration de force afin de convaincre qu’on est majoritaire, on a obtenu une ordonnance d’un juge pour réintégrer le parti bon gré, mal gré, on a écrit, calomnié et vociféré pour ameuter une base demeurée droite dans ses bottes, maintenant, loin de la base et hors du parti, on appelle à un congrès extraordinaire en remplissant un formulaire qui n’intéresse personne et n’aura pas plus d’écho et d’impact que d’autres initiatives précédentes mort-nées. Où va-t-on ? Où veut-on en venir ? Ne se lasse-t-on pas de prêcher dans le désert et de mener un combat perdu d’avance au risque d’être la risée publique ?
Compter sur l’administration à la place des militants pour prendre la tête d’un parti ou vouloir utiliser la force pour se légitimer au lieu du vote est à la fois un échec politique et une faute morale grave. L’UFDG c’est l’affaire des militants qui ont choisi Cellou , jusqu’à preuve de contraire. Fin de l’histoire.
Par Marouane, éditorialiste/ lerevelateur224.com