Kéamou Bogola Haba, le ministre de la Jeunesse et du sport en séjour à Labé début septembre, a fait des déclarations qui ont suscité de vives inquiétudes au sein de la classe politique guinéenne. C’était à l’occasion du lancement du tournoi doté Mamadi Doumbouya, où il a affirmé que « ceux qui ne soutiendraient pas et ne travailleraient pas avec le CNRD n’auraient d’autres choix que de « quitter la Guinée ». Des propos que Marc Yombouno estime très graves.
Le ministre de la Jeunesse, dans sa communication à Labé, a dit que la jeunesse a pris sa responsabilité. À travers le président de la transition, c’est la jeunesse qui gouverne. Il revient à la jeunesse de gouverner au nom de la jeunesse, et toute personne opposée doit quitter le pays. C’est le fait de dire “doit quitter le pays”, qu’il ne faut pas. C’est de cette manière que ça commence. Un ministre ne peut pas dire si une portion des citoyens n’est pas d’accord avec notre politique. Ces citoyens doivent quitter le pays. C’est très grave. Mais on laisse passer ça. Où est la boussole ? La politique de l’exclusion soutenue par un ministre de la République. », se questionne-t-il
Cependant, l’ancien ministre du commerce insiste sur le principe de la démocratie et réclame qu’il soit respecté.
« La démocratie, c’est la diversité (…) Mais qu’on laisse chacun avec sa voix dissonante, avec son âge, avec sa pensée. Et selon lui, jusqu’en 2040, l’armée doit encadrer le projet Simandou. Celui qui n’est pas d’accord, je ne reviens pas sur ce qu’il a dit », a-t-il rappelé
Marc Yombouno invite les sages et les religieux à s’impliquer davantage pour un environnement harmonieux.
« Nous demandons à nos sages encore, à nos religieux, qui restent la référence pour nous, de dire trop, c’est trop. Nos jeunes enfants, nos jeunes frères, on ne va pas nous laisser aller jusque-là. La vie, c’est l’expérience. Ce qu’un sage, un vieux voit assis, un jeune ne peut pas le voir debout. Les sages doivent avoir le courage d’amener la société guinéenne à la compréhension, à l’harmonie. » , sollicite Marc Yombouno, cadre du RPG Arc-en-ciel.
Par Mariama Dalanda Bah