À quelques heures de la célébration de l’an 66 de l’indépendance nationale prévue le 02 octobre, l’ancien président déchu s’est adressé au peuple de Guinée. Dans un message partagé sur sa page Facebook ce mardi 01 septembre dans la soirée. Alpha Condé a exprimé sa profonde reconnaissance envers les héros nationaux qui ont libéré la Guinée de la joute coloniale.
« Aujourd’hui, alors que nous célébrons le 66ème anniversaire de notre indépendance, je veux d’abord rendre hommage à nos héros nationaux. Ils ont forgé l’histoire et la grandeur de notre nation. Je pense aussi aux pères fondateurs, ceux qui, en ce mémorable 2 octobre 1958, ont conduit la Guinée vers la souveraineté, faisant de notre pays le premier en Afrique noire francophone à choisir librement l’indépendance, avec courage, justice et dignité », a déclaré Alpha Condé
En dépeignant l’avancement de la démocratie pendant ses 11 ans de règne en Guinée, malheureusement renversée par un coup d’État le 05 septembre 2021 qu’il décrit comme un acte « ignoble ». Alpha Condé souligne :
« Depuis ce jour tragique, la Guinée a enregistré de nombreux reculs : les libertés publiques sont confisquées. Dans les partis politiques, au sein de la société civile, dans les médias, aucun citoyen n’a le droit d’exprimer ses idées et opinions. Dans ce contexte ou l’autorité militaire commande à l’autorité civile, le rôle de la justice est réduit à un simple instrument d’exécution des oukases d’un pouvoir illégitime » , a-t-il regretté.
Selon lui, l’heure est à la détermination de tout chacun pour mettre fin à ce fléau.
« L’heure est grave. Toutefois, je vous exhorte à garder l’espoir, à rester mobilisés. Chacun de vous, Guinéens et Guinéennes, a un rôle à jouer pour empêcher que l’avenir de notre pays soit confisqué par ceux qui servent leurs propres intérêts au lieu de servir le peuple. Je reste et demeure votre président démocratiquement élu par voie de conséquence je vous demande de rester unis. Il est temps de restaurer notre dignité, celle qui a été piétinée par cette junte. Notre combat est clair, mettre fin à la dérive sanglante et dictatoriale qui mine notre pays depuis trois ans. Et d’ici la fin de l’année, les patriotes, qu’ils soient civils ou militaires, doivent se faire entendre. », a-t-il martelé.
Par Mariama Dalanda Bah.