Comme prévu par la junte militaire, l’installation des chefs quartiers et districts se poursuit depuis des jours dans les communes urbaines et rurales de la Guinée. Pour le RPG Arc-en-ciel, c’est juste une façon pour le CNRD de truquer des élections. Il l’a fait savoir ce samedi 26 octobre 2024 au siège du parti, par la voix de Mohamed Lamine Kamissoko, ancien député à l’Assemblée nationale.
Tout ça, c’est dans la logique de tricher tout processus électoral qui sera engagé. Imaginez-vous dans les conditions normales, même quand on met une délégation spéciale et on demande aux partis politiques puisque ce sont les élections qui ont mis les conseillers à la commune. Et chaque parti selon les proratas qu’il a eus se retrouve représenté en grand nombre ou en petit nombre selon le nombre de voix qu’il a obtenu dans les communes et dans les CRD et autres. Mais cette fois-ci, tous les gens sont désignés sur instruction d’après ce que nous entendons du président Mamadi Doumbouya, ce qui est très dommage. »,a déploré ce cadre du RPG Arc-en-ciel.
Cependant, pour Monsieur Kamissoko, la nomination des chefs quartiers est non seulement d’ordre manipulateur pour la jeunesse, mais constitue également une menace pour la liberté des partis politiques.
« C’est des milliards qui tombent à tout moment qui font que les jeunes qui n’ont pas de repères, ils ne connaissent pas ce qui se passe, quelle est la menace de leur pays quand c’est un système comme ça qui est installé. Donc s’ils procèdent à l’installation des chefs de quartiers, sachez tout simplement que c’est dans le but non seulement de menacer la liberté des partis politiques à l’avenir. Parce que ce sont les jeunes qui sont capables de dire un jour pendant les campagnes : si vous faites ça, on va vous arrêter, ils vont menacer le processus électoral et imposer ce qu’il ne faut pas imposer. C’est dans cet objectif que ces réaménagements se font. C’est des réaménagements arbitraires qui sont tout sauf la loi, sauf les règles et sauf les dispositions légales. », a-t-il dénoncé.
Par Mariama Dalanda Bah