Tunis (dpa) – Plus de deux millions de bébés seraient nés au cours des 18 mois de guerre au Soudan, tous menacés par un système de santé affaibli et des niveaux de faim critiques, selon une nouvelle analyse de Save the Children.
Le conflit de plus en plus violent, qui a débuté le 15 avril 2023, a rendu la prestation des soins de santé de plus en plus difficile, exposant les mères et les bébés à des risques de complications qui pourraient entraîner des conséquences irréversibles.
Selon le Comité international de la Croix-Rouge, jusqu’à 80 pour cent des hôpitaux des zones les plus touchées ont fermé leurs portes, et deux personnes sur trois, parmi une population de 50 millions de personnes, n’ont pas accès aux services de santé essentiels.
L’Organisation mondiale de la santé a enregistré plus de cent attaques contre les services de santé au Soudan depuis le commencement du conflit, un chiffre qu’elle considère comme largement sous-évalué. La plus grande maternité du Soudan, à Khartoum, est hors service depuis le début du conflit.
Les bébés et leurs mères sont soumis à des risques accrus en raison des niveaux alarmants de faim et de malnutrition. Plus de la moitié de la population soudanaise fait face à l’insécurité alimentaire, et une personne sur quatre est proche de la famine.
Selon le bureau de Save the Children au Soudan, la crise alimentaire signifie que les mères ne bénéficient pas de la nutrition nécessaire pendant la grossesse et l’accouchement ce qui provoque « des conséquences dangereuses et irréversibles sur la survie, la croissance et l’apprentissage de leurs enfants ».
Le plan de réponse coordonné de l’ONU pour le Soudan, d’un montant de 2,7 milliards de dollars, n’est financé qu’à 51 pour cent, tandis que le financement des programmes de santé est inférieur à la moitié.