Quelques heures après que son mari a été arrêté. Mariama Lamarana Diallo prend la parole pour évoquer les circonstances de l’arrestation du journaliste et administrateur général du Révélateur224.com qui a eu lieu ce mardi 03 décembre vers 20h.
Mariam Lamarana affirme que jusqu’à présent, la destination de Marouane n’est pas encore connue.
<<C’est depuis samedi dernier que nous avons reçu une première alerte avec le contact des amis, nous informant que mon mari est recherché. Qu’il fasse plus attention. Nous sommes donc restés dans cette atmosphère depuis hier, jusqu’à ce qu’il me contacte pour me dire qu’il a un rendez-vous avec KPC. J’ai approuvé, mais je lui ai demandé s’il était confiant quant à ce rendez-vous. Il m’a dit de ne pas m’inquiéter. Je lui ai demandé d’être extrêmement vigilant et de faire preuve d’une grande attention. Et ça, c’était à 19h45. Comme il m’avait dit qu’ils se verraient à 20h, je l’ai recontacté à 20h05 pour lui demander s’il était bien arrivé à l’endroit prévu. Il m’a dit qu’il n’est pas encore arrivé, mais qu’il était presque arrivé, parce qu’il était déjà dans les couloirs qui mènent vers chez KPC.>>dit-elle avant de renchérir
<<Ensuite, il m’a conseillé de garder son téléphone. Peu de temps après, j’ai été contacté par son grand-frère qui m’a informé que Habib avait été appréhendé. Donc, c’est là-bas que tout est parti. Avant même que je ne reçoive l’appel, j’étais déjà informée que mon mari était en compagnie d’un de ses amis dans la voiture. Après l’enquête, on a découvert qu’ils ont été arrêtés en même temps. Mais son ami n’était pas parti loin, car ils étaient déjà dans deux voitures différentes.
Son ami, quant à lui, n’a pas bougé de l’endroit où cela s’est effectivement déroulé. Après être arrivés juste au bord de la route, les autres ont continué avec mon mari. D’un appel à l’autre, ils ont demandé aux gendarmes qui étaient avec l’ami de mon mari de libérer ce dernier, après avoir saisi tous ses téléphones et tout>> a-t-elle dit
Pour finir, elle dira
<<D’après les informations reçues, c’est avec leurs armes qu’ils ont brisé le parapluie de la voiture de mon mari pour le retirer de la voiture. Et son téléphone, qui était là-bas, a été pris par quelqu’un, mais qu’on a récupéré avec la voiture également.
Aujourd’hui, c’est vraiment trop. Honnêtement, je ne crois pas que la Guinée ait connu une période aussi difficile que celle-ci. Il y a trop de kidnappings, trop d’enlèvements. Les familles restent sans nouvelles et ça fait très mal.
La personne qui a été arrêtée, c’est peut-être elle seule qui sait comment elle se sent là-bas. La famille qu’elle a laissée derrière est celle qui souffre le plus. Parce que nous restons sans nouvelles. On ne sait pas comment la personne est traitée, si elle est victime de violence. Je demande donc que tout cesse.>> conclut-elle
Abou Fall pour Guineesignal.com