GRAND ANGLE SOCIETE

Guinée : Ibrahima Kourouma face à la justice

Guinée : Ibrahima Kourouma face à la justice

À la barre, l’ex-ministre Ibrahima Kourouma déclare : “Quand je rentrais en prison, mes deux comptes ne faisaient pas 100 millions GNF.” Cela fait maintenant 33 mois qu’il est incarcéré à la maison centrale de Conakry. Ce mercredi 22 janvier 2025, il a été entendu par la chambre de jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief). Le procès a été renvoyé au 29 janvier pour la poursuite des débats.

L’ancien ministre, proche du professeur Alpha Condé, est poursuivi avec l’ex-DAF du ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation, Mohamed V Sankhon, pour des faits présumés de « détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment des capitaux ». Les montants en question s’élèvent à 232 milliards 109 millions 449 mille francs guinéens, 225 milliards 942 millions 780 mille 253 francs guinéens, et 154 milliards 468 millions 604 mille 107 francs guinéens, tous liés à l’organisation des examens nationaux.

Face à ces accusations Ibrahima Kourouma explique : « 2011-2016, j’étais ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation. En tant que ministre, j’étais l’ordonnateur principal du budget, mais je ne gère pas les dépenses. C’est le pool financier qui s’en occupe. » Il ajoute qu’il n’a jamais été confronté aux montants qui lui sont reprochés. « Ce n’est pas à moi de justifier les dépenses, c’est au service financier. Je rejette en bloc tous ces montants », insiste-t-il.

Concernant ses biens, Kourouma précise : « J’ai deux maisons. Une à Beyla et une autre à Lambanyi, que je suis en train d’acheter. J’ai aussi deux terrains à Beyla et à Conakry, ainsi que deux comptes bancaires. » Il mentionne avoir payé 250 millions de francs guinéens sur un montant de 600 millions pour la maison à Lambanyi. En ce qui concerne ses comptes, il souligne que leur total ne dépassait pas 100 millions de francs guinéens.

Il évoque également sa pharmacie, ouverte depuis 2007, dont le revenu mensuel est de 45 millions de francs guinéens. Le juge a rejeté la seconde demande de mise en liberté provisoire formulée par sa défense. L’affaire a donc été renvoyée au 29 janvier pour la suite des débats.

Par Mariama Dalanda Bah

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *