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Nord-Kivu en détresse : où est passée la solidarité africaine face à l’appel à l’aide de la RDC ?

Nord-Kivu en détresse : où est passée la solidarité africaine face à l’appel à l’aide de la RDC ?
Le Nord-Kivu, région meurtrie de la République Démocratique du Congo, est le théâtre d’un conflit tragique qui met à rude épreuve non seulement la résilience du peuple congolais, mais également les fondements de la solidarité africaine. Dans cette crise, une question profonde et lourde de sens émerge : où est passée l’unité africaine face à un appel à l’aide si pressant ?
Alors que le Président Félix Tshisekedi s’efforce de recourir à la diplomatie du cessez-le-feu, le terrain militaire reste marqué par un chaos grandissant. En parallèle, la nomination du Capitaine-Major SOMO Évariste comme Gouverneur Militaire du Nord-Kivu suscite à la fois espoir et interrogation. Ce geste, bien que stratégique, laisse planer des doutes sur sa capacité à tirer profit de cette promotion dans un contexte où les défis semblent insurmontables.
La guerre dans l’est de la RDC est l’une des plus cruelles que le continent ait connues. Ce conflit ne se contente pas de dévaster des vies innocentes, il met aussi à nu les profondes divisions au sein des nations africaines. Même le médiateur angolais, en charge des négociations, semble perplexe, se demandant sur quels fondements asseoir une médiation, tant les acteurs en jeu sont multiples et les intérêts imbriqués.
Jamais les nations africaines n’ont semblé aussi éloignées de l’idéal d’unité qui les a autrefois guidées. L’appel à l’aide de la République Démocratique du Congo, une voix pleine de désespoir, résonne dans le vide. Ce silence collectif est une véritable trahison de l’héritage des pères fondateurs de l’indépendance africaine.
Ces leaders visionnaires, qui avaient fait du panafricanisme un pilier de leurs idéaux, doivent se retourner dans leurs tombes face à cette apathie. Que reste-t-il de cet héritage ? Où est passée l’Union Africaine, censée être le moteur de l’unité et de la solidarité ? Aujourd’hui, cet organisme ressemble davantage à une coquille vide qu’à une force agissante.
Le peuple congolais, pris au piège d’un conflit qu’il n’a pas choisi, mérite mieux que des déclarations d’intention. Il est temps pour les dirigeants africains de dépasser les discours creux et de poser des actes concrets. Soutenir la RDC ne devrait pas être une option, mais une obligation morale et politique.
Le panafricanisme ne peut rester une idée abstraite, il doit se traduire par une coopération active, une solidarité indéfectible et une responsabilité partagée face aux crises qui secouent le continent. C’est par ces valeurs que l’Afrique pourra surmonter ses divisions et se hisser à la hauteur des espoirs placés en elle.
Dans cette épreuve, nos pensées vont au peuple congolais innocent, victime d’une guerre insensée. Que leur souffrance rappelle à chaque Africain que l’unité n’est pas une simple idée, mais une nécessité pour construire un avenir commun. L’Afrique ne peut avancer que si elle se tient debout, ensemble.
Pensée Panafricaine
Par Alamina Baldé

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