Le collectif des organisations de défense des droits de l’homme de N’zérékoré a publié, le 14 février 2025, un rapport final concernant la tragédie survenue le 1er décembre 2024 au stade 3 avril, lors de la finale du tournoi de football doté Mamadi Doumbouya. Après une enquête de sept jours, les ONG font état de 140 morts, 11 disparus et de nombreux blessés, en dénonçant une série de violations des droits humains, tout en plaidant pour justice et réparation des victimes.
Ce drame s’est déroulé dans un contexte de violences et de destructions, alors que la finale du tournoi se jouait. Le rapport souligne qu’une série d’événements violents a provoqué des scènes de chaos, entraînant un nombre important de victimes.
« Nous avons identifié 156 familles affectées, avec 140 décès confirmés, 11 disparus et plusieurs blessés. Parmi ces familles, 98 réclament justice, tandis que 58 préfèrent s’en remettre à Dieu », précisent les auteurs du rapport.
Le rapport met également en avant la situation désespérée des blessés, dont beaucoup n’ont pas reçu les soins nécessaires. Nombre d’entre eux continuent de se battre pour obtenir de l’aide médicale. Les ONG ont expliqué que l’enquête visait à recueillir des témoignages afin d’établir la vérité et d’identifier les responsables.
Cependant, les le collectif a exprimé ses inquiétudes face à l’absence de prise en charge des victimes, malgré les nombreux témoignages de souffrances non prises en compte. Selon lui, l’ enquête a été menée auprès des victimes, témoins, organisateurs, autorités administratives, forces de sécurité et du procureur de la République près le tribunal de première instance de N’zérékoré. Et que les conclusions de l’enquête ont donné lieu à plusieurs recommandations visant à établir la vérité et à réparer les dommages. C’est pourquoi les ONG ont appelé le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) et le gouvernement de transition à prendre des mesures concrètes pour faire face à cette tragédie, ainsi qu’à soutenir les familles des victimes à travers une aide psychosociale et des compensations financières.
Elles ont aussi encouragé les victimes et leurs proches à s’engager dans la quête de justice, tout en reconnaissant l’immense souffrance des familles.
Par Mariama Dalanda Bah.