Rien ne va plus au sein de la délégation spéciale de la commune rurale de Bossou, située dans la préfecture de Lola. Depuis quelques semaines, un climat de méfiance et de division s’est installé entre le président de la délégation spéciale et certains de ses conseillers, notamment son premier adjoint.
Selon plusieurs sources locales, la crise a éclaté après le référendum constitutionnel du 21 septembre dernier. Les conseillers reprochent à leur président d’avoir détourné une partie du fonds alloué à la campagne référendaire dans cette circonscription. Ces fonds, destinés à financer les activités de sensibilisation et de mobilisation autour du scrutin, auraient, selon eux, été utilisés à des fins personnelles.
« Nous avons constaté beaucoup d’irrégularités dans la gestion de l’argent de la campagne. Une partie du montant a disparu sans aucune justification claire. Nous demandons des explications », confie sous anonymat un membre de la délégation spéciale.
De son côté, le président mis en cause rejette catégoriquement ces accusations, qu’il qualifie de manœuvres destinées à ternir son image. Il assure avoir « utilisé tous les fonds conformément aux orientations reçues » et se dit prêt à rendre compte aux autorités de tutelle si nécessaire.
Cette situation a entraîné une paralysie partielle du fonctionnement administratif de la commune. Plusieurs conseillers boycottent désormais les réunions, tandis que des appels à la médiation se multiplient de la part de notables et d’acteurs de la société civile locale.
En attendant l’ouverture d’une éventuelle enquête administrative, la tension reste vive à Bossou, où les habitants appellent au rétablissement d’un climat d’unité et de transparence au sein de leur exécutif local.
Alpha Woppa Sow Diallo






