Le peuple de Guinée ressemble malheureusement à un peuple amnésique qui a un faible pour les bourreaux et leurs progénitures.
Curieusement, nous souffrons , sociétalement je crois, de troubles qui ressemblent étrangement à des symptômes dits symptômes de type Alzheimer…
Nous souffrons, c’est du moins une lecture que l’on peut faire du fonctionnement sociétal de la Guinée, de troubles de la mémoire collective.
Et malheureusement la diaspora guinéenne reste la plus touchée par ces troubles.
Car s’il est clair que manifester aujourd’hui à Conakry signifie se faire exécuter par la police à la solde d’un gouvernement ripoux, mais exercer ce droit dans nos pays d’accueil pour demander la libération des détenus politiques ne l’est point, puisque l’on peut le faire sans être inquiétés.
Mais malheureusement la diaspora guinéenne en Europe et d’ailleurs de partout dans le monde brille par une indifférence notoire par rapport au sort des prisonniers politiques guinéens qui pourtant se battent aujourd’hui pour faire de la Guinée, un pays où personne ne doit mourir par le fait de s’opposer de façon pacifique à un régime oppressif.
Cette diaspora croit que le combat pour la défense des droits humains se fait sur les réseaux sociaux.
Elle préfère passer leur temps à regarder des pseudos blogueurs sans aucune utilité pour la Guinée et les guinéens qui brillent par des injures, des niaiseries, de la fourberie que de répondre à un appel à manifester contre les injustices en Guinée.
Nous continuons à vénérer, de nos jours dans une indifférence et déni total, tous ceux qui sont faux, imposteurs, usurpateurs, transhumants politiques, frustrés politiques, qui eux ont compris que pour se faire un nom en Guinée ou devenir héros, il faut juste se mettre sur les réseaux sociaux à vénérer Alpha Condé ou l’injurier ou faire la même chose avec Cellou Dalein Diallo.
Et c’est pour toutes ces raisons que la pyramide est de nos jours inversée en Guinée: ceux qui doivent être en bas de l’échelle se retrouvent au sommet.
Car ceux-là ont compris que pour être au sommet de l’État guinéen, on a plus besoin d’être un Thierno Monembo, un Ibrahima Baba Kake, un Camara Laye, un Foniké Mengé Sylla et tant d’autres personnes valables qui ont voulu faire de ce pays la lumière du monde.
Il te faut juste apprendre à faire de ta négativité, tes armes de séduction et avoir la maîtrise du code de conduite politique pour les nuls.
C’est-à-dire, avoir en soi les germes de la médiocrité, de l’autoritarisme, de l’indignité, de l’injustice, de l’inhumanité, de divisionnisme et maîtriser ainsi le jeu de théâtre politique qui se joue dans des bas-fonds marécageux où se bousculent que des crocodiles affamés.
Ainsi tu deviendras le héros, sans en avoir le costume.
Que c’est dur de se sacrifier pour un peuple amnésique, qui n’a d’égard que pour le matériel, le superficiel, la fausseté, l’imposture….
Prompt rétablissement Foniké Mengé Sylla.
Aissatou Cherif Balde, la politique autrement