Chronique de la semaine by Djon Kossan
L’histoire politique guinéenne par la faute de politiciens égoïstes, haineux, clientelistes, usurpateurs, manipulateurs et médiocres ont fini par dénaturer et dévoyer le rôle du processus de démocratisation en Guinée.
À côté du désespoir du peuple conscient et de la médiocrité des commis de l’État, la haine est devenue leur seule trophée.
C’est à dire cette haine des principes de la démocratie tels que le respect des droits de l’homme, justice, égalité, solidarité, prospérité partagée ou encore la haine des Hommes intègres et utile du pays, la haine contre les pauvres, les faibles, la haine de tout et la haine de la haine qui fait vraiment souffrir le peuple de Guinée depuis plus de 60 ans.
Et cette situation politique qui joue aujourd’hui un rôle dans ma propre vie et cela malgré moi, me répugne et me deconcerte.
Car, j’ai pendant tout ce temps naïvement cru que l’écart croissant depuis toujours et devenu aujourd’hui abyssal, entre la population et ceux qui parlent en son nom: politiciens, forces sociales, journalistes, syndicats devaient nécessairement conduire à quelque chose, d’imprévisible, donc à un changement, un bouleversement irréversible.
Mais hélas, je me rend compte que je me suis fatalement trompée, car l’immense majorité des guinéens reste encore résignée et apathique – et sans doute peut-être parce que je suis moi-même passablement résignée et apathique.
Et plus pathétique encore, il me semble que la confrérie des politiciens habiles, désinvoltes et cyniques ont pris le dessus dans ce pays.
Le peuple guinéen quant à lui, est de nos jours semblable à cet homme, préférant à tout coup une coquine qui lui en fait voir de toutes les couleurs, le trompe et le met sur la paille qu’à une bonne fille dévouée, fidèle, sérieuse, indulgente.
Alors applaudissons les politiciens affairistes, usurpateurs, corrompus, corrupteurs trompeurs, dealers, traîtres !
Vivement la prospérité partagée avec une descente en enfer lent mais qui arrivera sûrement.
À coup sûr, â baragé landé à ra kouya kaaa
Aïssatou Chérif Baldé Djon Kossan de mangoya
Bon Djouma sous la protection divine