Mme Ayorkor Botchwey, le ministre ghanéen des Affaires étrangères (ph)
Les diverses réactions que suscite le coup d’Etat qui a renversé le 05 septembre le PrésidentAlpha Condé en Guinée ne laissent pas indifférente la CEDEAO qui s’est enfin prononcée sur les causes immédiates de la situation dans le pays.
Le ministre ghanéen des Affaires étrangères,Mme Shirley Ayorkor Botchwey, a mis au point ce mercredi lors d’une conférence de presse à Accra que la CEDEAO a tenté à plusieurs reprises d’empêcher le Président guinéen déchuAlpha Condé de modifier la Constitution pour briguer un troisième mandat.
Par cette sortie, la présidente du Conseil des ministres de la CEDEAO a déclaré que les affirmations selon lesquelles la CEDEAO s’est tenue à l’écart pour ne pas empêcher Condé d’aller de l’avant avec son projet de troisième mandat ne sont exactes.
Sur les missions de bons offices menées par la CEDEAO avant la modification de laConstitution, la cheffe de la diplomatie ghanéenne, qui faisait partie de la de la délégation qui s’était rendue à Conakry, a déclaré que « Quand quelque chose comme cela se produit, ne supposons pas qu’en coulisses il ne se passe rien … En coulisses, les chefs d’État savent parfaitement… que le pays a signé le protocole ou la charte mais aussi c’est un État souverain et nous avons tout fait ».
Elle a ajouté qu’après le référendum, la CEDEAOn’est pas restée à l’écart et que des délégations envoyées par les chefs d’État se sont rendues enGuinée pour exhorter toutes les parties prenantes y compris le Président pour arrêter leur projet « mais malheureusement, il ne s’est rien produit ».
Sommet de la CEDEAO ce jeudi
Selon Mme Botchwey, les dirigeants de la CEDEAO se réuniront ce jeudi en un sommet extraordinaire pour décider comment réagir au coup d’État en Guinée et comment faire pression sur les dirigeants de la junte pour ramener le pays à un régime constitutionnel.
A ce sommet, la délégation ministérielle qui s’est rendue à Conakry fera un rapport aux dirigeants de la CEDEAO. Environ 13 chefs d’État sont attendus à ce sommet. La Guinée et le Mali étant suspendus ne prendront pas part à cette rencontre.
Sur la base de ce rapport, « les présidents décideront quoi faire. Ils décideront de la manière de faire pression sur les putschistes pour ramener la Guinée à un régime constitutionnel ».
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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