Dans la marche vers le futur, auprès des légions de marcheurs des jeunesses du monde, la jeunesse guinéenne rampe. Dans l’espérance ultime, que ceux qui se taisent valent mieux, que ceux qui attachent leur ignorance au front et se faufilent derrière des modèles d’ignorance pour en revendre, à prix de saphir, de surcroît, sur tous les toits des réseaux sociaux ; croyons encore de plus belle dans l’avenir de la Guinée.
Du concept, la jeunesse c’est le présent.
Savoir que le présent se vit dans l’avenir, est la porte d’entrée de toutes les appréhensions correctes des concepts futuristes. Et cela n’est possible que par le précieux temps de l’apprentissage.
Apprendre à se connaître. Apprendre à posséder le savoir. Apprendre le raisonnement. Apprendre de la vie ; du vivre ensemble et à vivre pleinement.
Apprendre ainsi à descendre au plus profond de soi-même pour mesurer son ouvrage intérieur, avant de le transporter en pourparlers à la face du monde.
L’infini apprentissage en effet, n’est que le point de départ d’une longue série d’épreuves vers la Sagesse. Ce chemin jamais parfait vers le perfectionnement, interpelle les éternels pèlerins que nous sommes, pour plus d’humilité sur tout son long.
Mais le comportement alarmant de quelques mottes de jeunes sur les réseaux sociaux, parlant d’eux-mêmes et de leurs amis, ces derniers moments, est une déception, comme toutes les fois quand l’émotion l’a emporté sur la raison. Et comme dans l’Inferno de Dante Alighieri, ces jeunes Esprits se purgent des vies privées, sans savoir même pour qui.
Dialoguer et s’aimer dans la différence.
Les talents sont les seuls points de convergence des êtres qui naissent et se côtoient. L’interdépendance par l’interconnexion se crée ainsi. Et l’évolution est assurée, tant que chacun joue le rôle dévolu dans ses cordes.
Cependant, les diversités et les différences du quotient, sont une richesse inestimable dans la construction de notre jeune Nation. Sa solidité et son émergence véritable et durable dépendent entièrement de cette jeunesse qui cherche encore, apparemment à croire en son avenir propre.
Aller donc à une synergie d’actions pour apprendre à se connaître mutuellement, dans le bon sens, à travailler ensemble, à s’entraider malgré nos différences est la panacée pour un futur consistant de notre pays.
L’urgence d’un Conseil National de la Jeunesse.
La gravité de l’heure de la dérive est due certes à un laisser-aller des autorités, qui n’ont jamais pris la peine d’éduquer, sinon moraliser le monde des réseaux sociaux ; mais le manque de faîtière chez les jeunes, comme chez leurs aînés avec le CNOSCG, est la déception première, qui entraîne celle des jeunes qui se déchaînent les uns contre les autres ; dans l’espoir de satisfaire leur égo, ou celui d’assurer la survie de leur rêve d’avenir.
Le Conseil National de la Jeunesse aurait sauvé tous ces jeunes qui peinent à cesser de tirer sur leurs propres pieds ; pourtant parés de promesses. D’où l’urgence de cette faîtière en République de Guinée.
Une équipe pilote, sans intérêts pour d’élections futures, pourrait déjà être mise en place par les autorités de la Transition, pour démarrer le processus et le poursuivre jusqu’à son terme.
Se construire comme jeune modèle.
Apprendre à être meilleur aujourd’hui pour que demain nous libère du joug de nos imperfections, est le chemin d’or que chaque jeune doit emprunter dans la voie de perfectionnement continu et impossible à la fin, de son être, dans sa marche infinie vers le futur.
Construire sa jeunesse dans le bien, dans l’humilité, dans l’apprentissage du savoir et de la sagesse. Voici le modèle que nous serons pour les générations à venir.
Mais c’est aussi l’autre façon d’apprendre à faire l’amour à la Guinée. A Faakoudou !
Je vous salue.
Mohamed Lamine Keita
Écrivain / Poète