Pourquoi c’est maintenant ? Et quelle intention ?
C’est la question sur toutes les lèvres. Même si on est tous d’accord que le principe de la redevabilité doit être observé au pied de la lettre, mais on sait tous que la lutte contre la corruption ou le détournement des deniers publics n’a jamais été un combat gagné par n’importe quel régime au monde. Légal ou illégal.
Il a été toujours un facteur de manipulation et d’exclusion des plus grands favoris.
C’est un moyen efficace de mettre à la touche ou en hors-jeu ceux qui sont en position de gagner une élection ou d’empêcher une volonté machiavélique de s’éterniser au pouvoir.
On a tous compris qu’il y a des velléités de demeurer longtemps au pouvoir pour un simple argument vide de sens qui est la refondation ou la rectification institutionnelle.
Et on sait tous qu’il y a des forces dominantes pour empêcher cette machination fabriquée des plus mauvaises pièces pour la simple volonté de clouer un, et du reste du process, de l’en exclure. C’est aux Guinéens de le faire pas à un homme qui a pris des armes contre les institutions légalement instituées mais illégitimes dans l’exercice.
C’est utopique de croire qu’avec un audit dirigé qu’on va exclure un Guinéen dans la quête du suffrage universel.
C’est le peuple qui a ce mérite, ce droit et ce pouvoir.
L’expérience a toujours prouvé, quand des utopistes aveuglés par le pouvoir arrivent au sommet, on brandit les audits pour faire taire, et ou pour inquiéter des voix discordantes. C’est une épée de Damoclès qui pèse sur la tête des contestataires répertoriés.
On fabrique des preuves, on manipule les faits et on désigne des coupables, qui ne sont ni plus ni moins que des encombrants ou des hommes à abattre par tous les moyens.
Comme on aime à le dire, un peuple divisé est toujours réceptif à la première Opinion qu’elle soit vraie ou fausse.
Mais pour cette fois-ci, il faut affirmer avec courage et persistance qu’aucune manipulation ne passera.
Le peuple est debout contre vents et marées pour faire respecter ses droits.
Aux dirigeants d’illusion de comprendre : « que la foule trahit le peuple », Victor Hugo.
D’ailleurs, nul n’a le monopole de la vérité. Et ni le moment, ni la qualité des décideurs de l’heure ne donne le pouvoir à qui que ce soit de décider tout seul avec des individus triés et nommés sans raison et en dehors de toutes procédures normales.
Ça va se savoir !
Par Habib Marouane Camara, Journaliste-éditorialiste.