(Billet paru dans Le Populaire du 21 mars 2022) J’ai dit. Doumbouya et son équipe avancent lentement, mais pas sûrement dans la direction d’une transition qui se termine par des élections présidentielles pour clôturer en beauté leur intrusion dans la gestion de la cité. Or, c’est cette mission salvatrice qui est la leur. Elle leur a été réitérée à plusieurs occasions par les messagers de la démocratie et partenaires initiés de la réussite de la transition en cours dans le pays. Il leur a été rappelé qu’en son temps, le général Sékouba Konaté n’avait pas eu besoin de chercher «Les écailles du ciel» de Tierno Monénembo pour engager le processus électoral six mois après avoir reçu le sceau de la République des mains du très populaire capitaine Dadis Camara – qui a passé son temps à lire «Le Prince» pour encenser le Machiavel des fourbes. Certes, l’on m’opposera qu’il ne peut reproduire les erreurs de ses prédécesseurs moins expérimentés que lui en termes de maîtrise de la puissance de feu et de rapidité de neutraliser un adversaire dans un palais hypersécurisé. J’acquiescerai volontiers si l’on me convainc que le rôle d’une transition n’est pas de mettre fin aux bruits des bottes dans la cité, et en dernier ressort, de se mettre au service de la démocratie. J’ai dit.
Par Diallo Alpha Abdoulaye