C’est ainsi que mon ami feu ABD l’appelait. Dans le cadre de mon émission Place aux Artistes, j’avais réalisé un documentaire format standard de 12 minutes sur lui. Sous forme de portrait, je l’avais suivi partout pour mettre en lumière son talent. Cela fut fait! C’est grâce à moi que son père un patron de la sécurité à la CBG, issu d’une famille féodale du Fouta, précisément de Bantignel, dans la préfecture de Pita, neveu de Barry III,accepta que son fils fasse désormais de la musique. D’ailleurs, il le dira dans le documentaire.
Suite à ce documentaire, le talent de cet artiste altruiste, dandy, qui portait allègrement sa guitare en bandoulière fut reconnu par les plus grands mélomanes du landerneau de la capitale guinéene. Ses chansons » Bayo Bayo, N’gnalen, passaient en boucles sur les antennes de la RTG. Ahlassane Barry passa son enfance à Dakar, chez sa mère Sénégalaise . A Dakar, il forgera son talent et apprendra à jouer à la guitare, avant de rejoindre son père à Kamsar qui était hostile à ce qu’il fasse de la musique. Couvé par sa grand-mère paternelle, il finira par tout abandonné pour rejoindre Conakry, afin de vivre sa passion . Fin guitariste il jouait du Folk-Song comme Tracy Chapman, C’était un talent précoce qui vivait dans l’allan de son époque. Il suivit son chemin jusqu’en Europe, car, repéré par le producteur Mohamed V, il vivra à Lyon où il produira son premier Album. » DJANFA » enregistré en 2005 et sortie en 2006 par la structure M5 production de lyon. Ce père d’un garçon vivant dans cette ville française, aura marqué son passage. De la pensée pieuse pour lui et que son âme repose en paix.
Par Mohamed Salifou Keita