Tunis (dpa) – Au Burkina Faso, des formations qualifiantes en agrosylvopastoralisme ont été dispensées à 400 jeunes qui ont été équipés en matériels de production et de transformation pour lancer leurs propres projets, et ce, à la faveur d’un projet financé par l’Union européenne (UE). Baptisé « Initiatives visant à renforcer la stabilisation communautaire au Niger et au Burkina Faso », ce projet est mis en œuvre par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Les bénéficiaires, dont certains vivants avec un handicap, sont issus des communautés des personnes déplacées internes (PDI) et des populations hôtes de cinq communes (Barsalogho, Mané, Boussouma, Korsimoro et Kaya) de la province du Sanmatenga relevant de la région du Centre-Nord, a indiqué l’OIM.
Il s’agit de « trois mois de formations intenses dans la production, la transformation et la commercialisation de produits de l’agrosylvopastoral », a-t-on expliqué. Cette activité a été exécutée par l’Association pour la promotion de l’éducation sans discrimination et la réussite scolaire au Centre-Nord (APED). Le projet « Initiatives visant à renforcer la stabilisation communautaire au Niger et au Burkina Faso », a été conçu pour améliorer la résilience des populations cibles aux conflits communautaires, et réduire leur vulnérabilité face à l’extrémisme violent.
La « résurgence de conflits communautaires » figure parmi les « défis complexes susceptibles de compromettre davantage la stabilité et la paix des États » ouest-africains et sahéliens qui comptent plusieurs dizaines d’ethnies, selon Forum International de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique. Ces conflits naissent souvent de la compétition autour des ressources et opportunités, du non-respect des normes et coutumes, ou de malentendus interpersonnels ou intercommunautaires.