Le décès de l’ancienne Première dame de la Guinée, Hadja Djené Kaba à Paris, arrive au plus mauvais moment pour CNRD et son président. Et pour cause, l’époux de la défunte a déjà annoncé les couleurs. Selon des informations qui circulent sur la toile, Alpha Condé aurait martelé à l’ambassadeur de Guinée à Paris que ni lui ni un autre ne doit se mêler du décès de sa femme.
Même si l’ancien président n’avait pas fait une telle déclaration, cette affaire est une épine dans le pied du CNRD. Alpha Condé a quitté le territoire national officiellement pour des raisons de santé. Depuis, une procédure judiciaire a été engagée contre lui et beaucoup d’autres membres de son gouvernement. Ceux qui ont été ses plus proches collaborateurs sont en prison.
La justice étant ce qu’elle est, une véritable toile d’araignée qui attrape le faible et se fait écraser par le fort, elle peut toujours trouver une subtilité pour permettre à l’époux d’enterrer son épouse sans être inquiété. Mais Alpha Condé n’est pas Moussa Dadis Camara. Ce dernier avait été autorisé à revenir à N’Zérékoré dans des circonstances similaires. En contrepartie, il devait garder profil bas. Alpha Condé n’acceptera aucun retour conditionnel.
Son retour au pays au moment où son parti, en concertation avec les autres, donne de l’insomnie au palais Mohamed V est risqué pour ce dernier. D’autant plus que Kankan, dont est originaire la défunte, est agité ces derniers temps. Or, si M. Condé n’est pas autorisé à assister à l’enterrement de son épouse, cela pourrait provoquer les courroux des sages de la Haute Guinée.
Alors, viendra, viendra pas ? C’est le dilemme cornélien de Mamadi Doumbouya.
Par Habib Yembering Diallo