On se demande comment l’opposant Ousmane Sonko s’en sortira le jeudi 1er juin, date à laquelle la chambre criminelle rendra son délibéré sur l’affaire qui l’oppose à la masseuse Adji Sarr qui l’accuse de viol, sachant que le procureur a requis 10 ans de réclusion criminelle et que des preuves scientifiques semblent l’accabler.
Ousmane Sonko avait prétendu ne pas connaître le salon Sweet Beauté, encore moins Adji Sarr, avant de se dédire face à l’évidence.
La jeune masseuse, quant à elle, avait pris soin de se faire accompagner rapidement par un ami à l’hôpital CTO, actuel hôpital général Idrissa Pouye, situé à Grand Yoff, où un prélèvement de sperme dans son vagin avec des spermatozoïdes vivants avait été opéré et bien conservé.
Sonko a systématiquement refusé toute expertise médico-légale (même en présence et sous la surveillance étroite de ses avocats), à savoir une analyse de sperme ou un test ADN. Ce qui l’aurait disculpé s’il n’avait pas eu de rapports avec AdjiSarr. Et voilà ! de probables rapports consentis avec une jeune masseuse au viol de celle-ci, il n’y avait qu’un pas aisément franchi par les avocats de la partie civile…
Pourtant, quand il devint chef de file de l’opposition sénégalaise, après que Idrissa Seck, arrivé deuxième au premier tour de la présidentielle de 2019 avait rejoint la coalition formée autour de Macky Sall, le vieux Wade lui avait donné ce sage conseil : Maintenant, sache quoi mettre dans ta bouche et où mettre les pieds. Malheureusement, il aimait les salons de beauté, qui sont presque tous des filières de prostitution et surtout des lieux où un piège peut facilement être tendu à un personnage important pour détruire sa réputation voire sa personne.
Non seulement, Sonko, malgré son statut politique important, aimait se rendre dans des lieux peu fréquentables, mais il ne s’est jamais fait accompagner d’une de ses deux épouses pour se faire masser en leur présence, pour son mal de dos, comme il dit.
Au demeurant, il avait le loisir de se faire masser à domicile par un kinésithérapeute mâle pour éviter toute équivoque.
Que ne l’eut-il fait?
El Béchir