Ça faisait bien longtemps que cette discipline figurait parmi les parents pauvres de la pratique sportive en Guinée.
Pourtant avec les piscines du stade du stade du 28 Septembre, de Fria et de Kamsar, le pays avait eu de bons nageurs à l’image de Pascal Sakho, Chérif Keita et Mbembé Sakho de Fria qui avaient même pris part aux Jeux Universitaires Mondiaux de Zagreb en Croatie en 1986.
Des Dirigeants dévoués à la cause de la discipline, s’étaient vus même prendre le sobriquet de « piscine » comme Monsieur Diallo de Fria devenu par la suite, Président de la Fédération Guinéenne de Football.
Malheureusement la dégradation des installations du stade du 28 Septembre a entrainé de facto, celle de la piscine.
Du côté de Fria, ce qu’on peut appeler le bradage de la première usine d’alumine en terre Africaine sous le régime de Lansana Conté, a achevé de plomber la natation sans que la piscine de Kamsar qui fonctionnait encore, ne puisse à elle seule, réguler la pratique.
On en était là lorsque des anciens pratiquants, ont décidé de remettre le métier sur l’ouvrage afin que la Guinée replonge dans l’eau et reparte à la conquête des médailles.
Ce qui vient d’être fait et obtenu au tout récent tournoi d’Accra au Ghana. Miss Bah à elle seule, a raflé huit médailles.
De quoi être fier pour emboucher la trompette et annoncer le grand retour de la Natation Guinéenne sur la scène Africaine.
La rénovation entreprise du Stade du 28 Septembre par le Gouvernement, devrait aider à la remise en état effectif de sa piscine. Ce qui devrait favoriser la reprise rapide de la natation et la multiplication du nombre de ses pratiquants.
La même chose devrait être faite du côté de Fria et partout dans le pays où l’implantation des piscines, peut aider à ne pas briser le nouvel élan pris dans ce domaine.
En tout cas il est admis que la Guinée est un grand pays de sport à l’état brut. Il reste à présent à développer une politique d’encadrement et de suivi jusqu’au sommet.
Ce qui malheureusement n’est toujours pas le cas. Quelque chose se cassant toujours au niveau des paliers intermédiaires.
Or cela doit être revu et corrigé si l’on veut être constant et présent sur l’échiquier Africain et International.
Amadou Diouldé Diallo