Le règne brutal et autoritaire du régime militaire guinéen continue de semer la terreur et la répression à travers le pays. Après les politiciens, viennent les journalistes. Le Bokassa très heureux avec son pouvoir d’ambiguïté continue son règne avec une saignée financière.
Les récents événements tragiques dans la commune Ratoma ne sont que le dernier exemple flagrant de la manière dont ce régime exhorte des grosses forces de l’ordre a réprimer violemment et dans le sang toute forme de contestation pacifique en Guinée.
Des affrontements violents entre les agents armés contre des citoyens civils sans aucune arme, peuple désespéré par le manque d’opportunités d’emploi, qui manifestent son mécontentement et réclamer la justice dans sa forme comme l’ont soutenus les renverseurs peureux du régime déchu. Au lieu d’écouter les doléances légitimes du peuple, les forces en soutien à un homme qui n’a que des jours comptés au pouvoir se mettent à faire couler le sang du peuple de Guinée.
Les rapports font état de tirs à balles réelles sur des manifestants désarmés, de blessés gravement touchés par ces actes barbares, et même de pertes en vies humaines. Les images choquantes qui circulent montrent clairement la violence aveugle et le mépris flagrant de ce régime envers la vie humaine. Maintenant avec elle pays et de cette transition en perdition, c’est la presse qui restait pour être la victime. Mamadi un autre Bokassa est né, ça devient une autre utopie moins secondaire. Un pays anormal, parti en fumée indigène, une République merdique mais qui se relèvera de ses pieds tôt ou tard.
Le colonel silencieux, trahissant son discours du 5 septembre, a quant à lui, préféré la nonchalance. Il se laisse tomber, son entourage qui reflète son image refuse de lui dire la vérité. Il est temps pour dire » Assez », assez de l’impunité dont jouit Mamadi et ses sbires pour leurs crimes contre le peuple guinéen. Assez de cette gouvernance autoritaire qui étouffe toute voix dissidente, nie les droits fondamentaux et exerce une répression meurtrière. Justice foudroyée, abbaye, abattue et désenchantée. Qu’elle République sodomisée ? Triste et dommage !
Nous voulons que ça change !
Aly Badara Akila, journaliste !