Les sénateurs ont largement adopté ce mardi, à 210 voix contre 115, le projet de loi immigration. Le texte a été durci par la majorité sénatoriale de la droite et du centre. Les différents partis politiques ne voient pas de la même manière cette décision.
Certains sont plutôt d’accord pour cette initiative et d’autres opposés.
Rencontré à l’Assemblée National Bruno Studer député Renaissance affirme que le texte est incohérent « déjà ils veulent nier les deux objectifs sur le projet de loi de l’immigration. Le premier c’est l’intégration à travers la langue et le travail. Le deuxième c’est sur les mesures d’éloignement. Donc il faut que l’équilibre du texte soit cohérent avec ce qu’on a entendu lors des campagnes des élections législatives ».
Sur la suppression de l’une des mesures phare de la loi, concernant la régularisation des personnes dans les métiers en tension. Le député de Rassemblement National Thomas Ménagé trouve cette mesure insensée « ça ne régularisera pas le problème, ça va juste régulariser le problème de certaines personnes qui se trouvent sur le territoire. Aujourd’hui l’immigration est hors de control. Y’a une majorité des Français qui veulent reprendre le control du problème».
Un nouveau prétexte à la division du pays selon Sandrine Rousseau députée Ecologiste Nupes « je pense que le gouvernement joue avec des allumettes sur de la
paille sèche depuis un moment déjà. À force de mettre dans le débat que des
éléments sur le rejet de l’autre, la haine de l’autre, le danger potentiel de l’autre. Ils vont réussir à bien fracturer la France ».
Le 11 décembre l’Assemblée Nationale examinera le projet de loi. Les débats sous tension et la pression sur Gérald Darmanin se font déjà ressentir.
Barry Mamadou Bobo et Benjamin Hausser